Lait
La FDL à la rencontre des producteurs
La Fédération départementale laitière a organisé trois réunions cette semaine, à Segré, Beaufort-en-Vallée et La Poitevinière. Près de 150 éleveurs y ont participé.

Les producteurs de lait du Maine-et-Loire ont été à la pointe du combat sur le prix du lait d’octobre au 19 décembre, jour de la négociation avec Lactalis. La FDL voulait faire le point avec eux sur leur vision des choses. Leurs revendications sont-elles satisfaites ? Mais aussi quelles sont les perspectives de prix pour 2014 ? Unanimement, les producteurs regrettent le comportement des entreprises qui remettent en cause la formation du prix alors que ce sont ces mêmes entreprises qui ont émis le souhait d’un prix du lait en relation avec le marché et l’ont inscrit dans leurs contrats, ou leurs règlements intérieurs pour les coopératives. Les responsables de la FDL ont relevé que malgré un léger rattrapage sur décembre, Lactalis avait un prix moyen 2013 de 4 euros inférieur à la concurrence, ce qui était inacceptable. Toutefois, ils constatent qu’en janvier l’entreprise est revenue à un prix conforme aux indicateurs économiques alors que les coopératives, elles, ont décidé d’un prix sans aucun lien avec le marché. Ils appellent leurs collègues à la vigilance quant aux risques de dérapage et préviennent qu’ils renouvelleront leur mobilisation sur les entreprises qui dérogeront à la logique économique. Leurs arguments reposent essentiellement sur des marchés extrêmement favorables au niveau mondial avec une valorisation beurre/poudre à 400 €/1 000 litres et un prix en Allemagne très supérieur au prix français, + 50 €/1 000 litres en novembre et près de + 20 € en prix moyen annuel.
Revenir à une logique économique
Les producteurs rappellent que ce sont les entreprises qui ont voulu se comparer au prix allemand et ne pas avoir un écart supérieur à 10 € maximum. La FDL demande aux entreprises de revenir à une logique économique et non à une gestion à la petite semaine. Les marchés devraient permettre un prix moyen 2014 proche de 365 à 375 euros/ 1 000 litres.
Les responsables professionnels ont aussi évoqué le durcissement de la réglementation des “hors normes cellules”. Cette règle européenne qui concerne les producteurs livrant du lait à + de 400 000 cellules peut entraîner des arrêts de collecte extrêmement pénalisants. Or, les volumes supplémentaires à produire conduisent les producteurs à moins réformer les vaches et entraînent une augmentation des taux cellulaires.