Aller au contenu principal

Doux
La FDSEA a rencontré les éleveurs lundi, à Laval

Le Tribunal de Quimper statuera le 27 juillet sur les offres de reprise. Interview de Jean-Marc Lézé, président FDSEA 49.

la FDSEA 53 et 49 et le syndicat des éleveurs Doux de la Mayenne ont invité les éleveurs du groupement de Laval à une réunion d’informations.
la FDSEA 53 et 49 et le syndicat des éleveurs Doux de la Mayenne ont invité les éleveurs du groupement de Laval à une réunion d’informations.
© AA

Quelques semaines après l'annonce du dépôt de bilan du groupe Doux, où en est la situation ?
Jean-Marc Lézé : Le Tribunal de Quimper statuera, le 27 juillet prochain, sur les offres qui ont été émises et qui doivent lui être déposées pour le 23 juillet. À ce stade, plusieurs offres sont en cours dont le consortium conduit par Sofiprotéol et qui rassemble plusieurs partenaires de la filière et, récemment, une offre du groupe Doux, lui même, qui propose aux éleveurs de régler les créances pour moitié à mi septembre, pour l'autre moitié à mi-décembre, pour ce qui concerne l'export, et d'entrer au capital de l'entreprise.

Quel est l'état d'esprit des éleveurs ?
Une réunion s'est déroulée ce lundi à la Maison de l'agriculture de Laval à l'intitiative de la FDSEA de Mayenne et de l'association des producteurs Doux de Laval, présidée par Isabelle Thireau. Des producteurs de Mayenne, de Maine-et-Loire, de la Manche et de l'Ille et Vilaine étaient présents.  Certains producteurs se posent des questions car on sait que le groupe Doux s'est engagé à régler les créances courant à partir du 1er juin, mais qu'en est-il des éleveurs qui sont partis vers d'autres structures ? Il convient dans ce cas de se
rapprocher de nos services juridiques.  D'autres s'inquiètent des résultats technico-économiques très en deçà des performances habituelles en raison de l'alimentation moindre. Comment seront-ils rémunérés ? Il faut aussi remplir les bons formulaires. Là aussi, les FDSEA ont mis en place un accompagnement et les éleveurs auront tout intérêt à se tourner vers eux.

Que disent les éleveurs des projets de reprise ?
Ce qui est compliqué, c'est que nous ne disposons que de quelques éléments concernant ces propositions de reprise. Et c'est normal puisque l'affaire est entre les mains du Tribunal de commerce de Quimper et que ce type de négociations est bien évidemment assorti d'une indispensable discrétion. Ceci dit, si les producteurs incriminent Doux pour sa conduite et son attitude, ils semblent contents que le groupe ait formulé une proposition. Ils sont aussi contents que le consortium ait avancé des solutions, parce que cela signifie que l'activité va continuer et que le savoir-faire de la filière avicole française ne va pas se perdre. Mais je sens comme un profond désarroi car les éleveurs ne semblent pas prêts à quitter un groupe en qui ils avaient confiance depuis de nombreuses années, même s'ils se sentent un peu trahis. Cette attitude peut se comprendre car il y a quelques incertitudes dans les propositions du consortium, notamment sur l'export. Il y a aussi de grandes inquiétudes sur la production de dindes.

Quelle sera l'attitude de la FDSEA ?
La décision appartient au Tribunal de commerce de Quimper. La FDSEA n'a pas à prendre parti. Nous invitons toutefois les éleveurs à la prudence et à se poser les bonnes questions. Pourquoi, par exemple, Doux n'a pas formulé cette proposition plus tôt ? Quelle que soit la décision du Tribunal, nous serons là pour accompagner les éleveurs, ainsi que les services juridiques, afin que l'activité continue et que la filière ne s'écroule pas. Plus que jamais, c'est par le collectif que nous pouvons espérer sortir de cette situation.

m. l.-r.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A l'EARL le Pont Montreuil, à Châtelais : Thomas Jolly, conseiller territoire à la Chambre d'agriculture, Alexandre Mosset, chargé de mission agriculture et environnement à Anjou Bleu Commmunauté, Marc, conseiller agricole en recherche d'une exploitation et l'agriculteur Jean-Claude Fournier. "Je suis prêt à faire un parrainage si le jeune le souhaite", a souligné le futur cédant.
Un premier agribus en Segréen pour visiter des fermes à reprendre

Vendredi 21 mars, la Chambre d'agriculture et Anjou Bleu Communauté ont organisé le premier agribus en Maine-et-Loire. Un…

Qui sont les nouveaux agriculteurs ?

Alors que le renouvellement des générations est un enjeu majeur, l'Esa a mené l'enquête Agrinovo, sur les nouveaux…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Anne Mahé, directrice de la fédération Groupama49, Jacques Blondet et Dylan Mortier, préventeur des risques naturels à la caisse régionale de Groupama.
Anticiper le risque inondation
Afin de mieux maîtriser les coûts de sinistres et d'anticiper les risques, Groupama initie des actions de prévention sur le…
Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin
L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec des…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois