Agribio
La Ferme de Thorigné ouvre ses portes
Le public pourra visiter la ferme expérimentale consacrée à l’agriculture biologique le jeudi 15 mai.

La ferme expérimentale de Thorigné-d’Anjou entièrement consacrée à l’agriculture biologique invite le public à visiter son site et les essais le jeudi 15 mai (voir encadré). La ferme a été mise en place à l’automne 1998, sur une initiative de la Chambre d’agriculture de Maine-et-Loire. Pour la gérer, treize organismes de la région sont associés dans une SARL. Les deux principaux axes de recherche de la ferme concernent l’optimisation de l’autonomie alimentaire du troupeau et la valorisation de la production de viande biologique.
Autonomie alimentaire
Les motivations de la recherche d’autonomie alimentaire sont nombreuses : la sécurité alimentaire, la traçabilité des aliments, la cohérence du système de production avec respect du lien au sol, le prix élevé des aliments issus de l’agriculture biologique. La nécessité de sécuriser les systèmes fourragers par rapport aux aléas climatiques est prise en compte. Ce programme comprend deux thèmes principaux : - Privilégier les prairies à flore variée, également appelées rairies multi-espèces. - Associer les céréales et les protéagineux.
Valoriser la viande bio
Les essais concernent la maîtrise de la finition des femelles et la valorisation des mâles : Maîtriser la finition des femelles. L’agriculture bio-logique a une obligation de moyens. La ferme est convaincue de la nécessité d’y adjoindre une obligation de résultat sur la qualité des produits proposés aux consommateurs. En matière de viande bovine, l’objectif prin-cipal est de maîtriser la finition des animaux. Les recherches conduites ont mis en évidence l’intérêt de produire des femelles jeunes, la possibilité de maîtriser la finition avec des durées de finition courtes et le risque de détérioration des performances liés à une réduction du niveau azoté de la ration de finition. L’essai en cours a pour objet de préciser la possibilité de finir correctement les femelles avec un régime foin à flore variée, respectant les règles de complémentation du cahier des charges.
Valoriser les mâles en veaux (ou broutards) ou en bœufs :
Il n’y a pas de marché pour les taurillons biologiques. De nombreux veaux mâles issus de l’agriculture biologique sont vendus en broutards sur le marché conventionnel. L’opportunité économique de la production de bœufs de 30-32 mois a été précisée. Des observations sont éga-lement conduites sur le choix des variétés de céréales, sur le maintien de la fertilité des sols en absence durable d’engrais chimiques de synthèse, sur la sélection du troupeau de vaches allaitantes et sur l’impact environnemental de la conduite en agriculture biologique.
Jean-Paul COUTARD, CA 49 Contact : 02 41 95 35 72.