Aller au contenu principal

Fenaison
La grande largeur, un gage d’efficacité

 Les chantiers de fenaison battent leur plein dans le département. Dans le Choletais, la Cuma La Christophine a renforcé l’efficacité de la coupe d’herbe grâce à l’acquisition d’un groupe de fauche de 9 mètres.

Chantier de coupe début juin à La Séguinière.
© AA

« Le groupe de fauche, c’est une des solutions au manque de temps des agriculteurs sur les exploitations », estime Sylvain Loizeau, responsable fauche à la Cuma La Christophine. Cette Cuma a opté il y a deux ans pour un matériel grande largeur pour la coupe de l’herbe (8,80 m exactement) et ne regrette en aucun cas l’investissement. « On avait 3 faucheuses de 3 mètres, et nos adhérents étaient en demande de gain de débit de chantier ». La Cuma, implantée à Saint-Christophe-du-Bois, a donc acquis un groupe de fauche d’occasion, à 28 000 euros, pour lancer l’activité sans trop prendre de risques.
Deux ans après, le matériel donne satisfaction : 80 % des adhérents font appel au groupe de fauche. 580 hectares ont été fauchés en 2020. « C’est le minimum pour rentabiliser le matériel », précise Sylvain Loizeau. Déjà 400 ha ont été réalisés cette année et les chantiers se succèdent cette semaine à un rythme soutenu, les adhérents profitant d’une belle fenêtre météo.

« La moyenne est de 5,4 ha de l’heure, quand, en comparaison, une faucheuse 3 mètres fait 1,5 ha de l’heure... La principale variable qui justifie les écarts de débit, c’est le parcellaire »


Prestation avec chauffeur
Le matériel est proposé sous forme d’une prestation qui comprend la faucheuse, le tracteur, le carburant et le chauffeur, pour un coût de 166 euros/heure. Le débit de chantier oscille entre 4 ha et 7,7 ha de l’heure. « La moyenne est de 5,4 ha de l’heure, quand, en comparaison, une faucheuse
3 mètres fait 1,5 ha de l’heure... La principale variable qui justifie les écarts de débit, c’est le parcellaire »
, note Sylvain Loizeau, qui pilote certains chantiers. Au total, cinq chauffeurs, agriculteurs et salariés de la Cuma, assurent les coupes.
En comparaison avec des chantiers en 3 mètres, les adhérents sont gagnants en termes financiers. « Il faut compter environ 41 euros/ha en fauche 3 mètres, contre, en moyenne, 28 à 30 euros en fauche 9 mètres », calcule Sylvain Loizeau. Le débit de chantier est beaucoup plus rapide : « on avance deux fois plus vite, et l’on peut faire assez facilement 50 ha de fauche dans une journée », apprécie l’agriculteur.


Un andain unique ou plusieurs andains
Le groupe de fauche est un modèle de la marque Kverneland, avec la combinaison d’une Taarup 3632 FT à l’avant et de deux Taarup 5090MT à l’arrière, installées sur un tracteur 220 cv. A l’arrière, le tapis groupeur permet de regrouper les deux coupes et de former un andain unique de 4 mètres de large. « On utilise beaucoup cette option au printemps, pour les coupes d’herbe destinées à l’ensilage. Nos adhérents aiment bien, car cela fait gagner du temps sur les chantiers d’ensilage qui sont assez chers », explique Sylvain Loizeau. Pour les chantiers de foin en revanche, l’herbe est déposée à plat au sol en trois andains distincts, correspondant aux trois coupes. La machine est équipée de conditionneurs à fléaux, qui permettent d’aider au pré-fanage.
Convaincue par cette expérience de la grande largeur, la Cuma La Christophine projette d’investir cette fois dans un groupe de fauche neuf, pour le printemps prochain.
Ce type de matériel se répand de plus en plus, avec une bonne dizaine en service actuellement dans le Maine-et-Loire, selon l’Union des Cuma des Pays de la Loire.
S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Damien Robert, associé du Gaec LG bio au Tremblay. L'exploitation développe un système basé sur l'herbe, en pâturage, en foin et en affouragement en vert.
Leurs démarches vers l'autonomie
Le Gaec LG Bio, au Tremblay, cherche à concilier autonomie alimentaire de l'élevage et efficacité laitière. La grande majorité de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois