MAEC 2023
La programmation 2023 se précise
Budget disponible, priorisation entre les territoires et mesures : la commission régionale agro-environnementale et climatique a permis d’y voir un peu plus clair sur les MAEC 2023. Le compte à rebours est lancé pour engager l’animation dans les territoires, informer les agriculteurs éligibles et boucler les dossiers PAC d’ici mi-mai.
Budget disponible, priorisation entre les territoires et mesures : la commission régionale agro-environnementale et climatique a permis d’y voir un peu plus clair sur les MAEC 2023. Le compte à rebours est lancé pour engager l’animation dans les territoires, informer les agriculteurs éligibles et boucler les dossiers PAC d’ici mi-mai.
Un budget qui a augmenté mais reste très insuffisant
La bonne nouvelle de fin janvier, c’est que le budget du ministère attribué à la région est plus important que ce qui était prévu en fin d’année de près de 7 millions d’euros. Au total, 78 millions seront disponibles pour les mesures qui seront engagées en 2023. Mais les besoins sont largement supérieurs (plus de 130 millions) étant donné le grand nombre de contrats en renouvellement, en particulier sur les territoires à enjeu biodiversité. L’administration a fait le choix de consacrer un tiers de l’enveloppe aux territoires à enjeux eau, et de soutenir en priorité les actions sur les captages prioritaires.
Eau : des critères de priorisation des dossiers
La carte des territoires et la liste des mesures proposées sur chaque territoire sera précisée prochainement. Sur 20 territoires qui ont fait l’objet d’un « projet agro-environnemental et climatique » (PAEC), 18 sont éligibles, avec des rangs de priorité précisés dan le tableau. Cela signifie que les dossiers entrant en rang 1-2-3 ont de très fortes chances d’être retenus dès 2023. Pour les autres, la contractualisation dépendra des capacités de financement.
Deux PAEC ne seront vraisemblablement pas retenus, sur décision de l’Agence de l’Eau, car sur ces secteurs les contrats territoriaux « eau » ne seront pas encore renouvelés avant la campagne MAEC. Il s’agit de la Baie de Bourgneuf et Evre Thau St Denis.
Les mesures sur la fertilisation ne seront pas ouvertes en 2023. La Chambre d’Agriculture a obtenu une adaptation des seuils de chargement pour la mesure « bien-être animal » afin d’inclure les élevages allaitants, pénalisés par le mode de calcul des UGB.
Biodiversité : une enveloppe plafonnée par territoire
Les territoires à enjeu biodiversité s’inscrivent en majorité dans la continuité des projets existants. A la suite de la forte baisse du budget, chaque territoire va se voir affecter une enveloppe maximale. Des ordres de priorité au sein des territoires vont donc être définis afin de déterminer les dossiers à financer en priorité. Une décision difficile, que la profession agricole déplore. Depuis des mois la Chambre d’Agriculture et la FRSEA alertent l’administration et argumentent pour obtenir un arbitrage budgétaire plus favorable, mais les clés de répartition nationales font que tous les besoins ne seront pas couverts dans la région. La réduction budgétaire correspondra à environ ¼ de l’enveloppe de la programmation précédente.
Pour les responsables professionnels, il est important et urgent que les agriculteurs concernés connaissent rapidement les possibilités sur leurs exploitations et que les critères de priorisation soient clairs et transparents.
La mesure herbagère (ancienne SHP) ne sera pas proposée en 2023 pour des questions budgétaires.
A la demande de la profession, l’ouverture de la mesure « bien-être animal » pour les bovins est à l’étude sur les zones à enjeu « bocage ».