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Emploi
La régionalisation dans les politiques de l’emploi et de la formation

Lors d’un colloque organisé à l’Assemblée nationale, la FNSEA a insisté sur l’importance de l’emploi agricole dans les régions et la nécessité d’être attentif aux attentes des employeurs.

La délégation de Maine-et-Loire au colloque sur l’emploi qui s’est déroulé le 8 avril à Paris.
La délégation de Maine-et-Loire au colloque sur l’emploi qui s’est déroulé le 8 avril à Paris.
© AA

La FNSEA a choisi le thème "la régionalisation, quelles incidences sur les politiques de l’emploi et de la formation ?" pour son colloque organisé le 8 avril, à l’Assemblée nationale.
Dans le passé, le secteur de l’agriculture a perdu de nombreux emplois au profit d’autres secteurs d’activités. Aujourd’hui l’agriculture offre de nombreux emplois encore méconnus. L’agriculture et l’agroalimentaire représentent 15 % des emplois en France. « C’est pourquoi il est important de faire connaître nos métiers, de former nos jeunes pour qu’ils perpétuent notre savoir-faire et ceci en  passant par les régions, les collecti-vités locales compétentes en matière de formation. La régionalisation est incontournable pour relever ce défi », explique Claude Cochonneau, président de la Commission emploi de la FNSEA qui ajoute que « quel que soit le découpage de la "région", elle restera compétente pour ses actions dans les domaines, notamment, de la formation et de l’emploi. »

Le dialogue social clef de l’efficacité
Ce colloque organisé en deux temps a débattu d’abord sur le dialogue social, pour mieux percevoir et comprendre les enjeux de cette politique pour les employeurs et salariés agricoles au sein des régions. Le dialogue social agricole doit s’inscrire avec sa structuration nationale et locale dans un nouveau schéma. « Si la régionalisation est incontournable, elle ne signifie pas uniformisation», rappelle Claude Cochonneau qui ajoute que « la région est un lieu de rencontres, d’échanges et de finalisation d’accords mais en tenant compte de toutes les instances. Cet échelon permet de gagner en efficacité. » Il  ressort alors qu’il faut maintenir une cohérence indispensable entre chaque niveau. Le dialogue social de proximité doit être mené par les professionnels, c’est la décentralisation de la négociation collective.
La seconde table ronde a abordé la question de la régionalisation et organisation des politiques de l’emploi et de la formation. Les professionnels de la FNSEA participent aux instances pour « favoriser les adéquations entre emploi et formation sur tout le territoire par le biais du Fafséa et des Anéfa », comme le rappelle  Bernard Levacher, vice-président de la Commission emploi de la FNSEA. Chaque instance a sa responsabilité sur la fermeture des classes, la formation initiale ou continue. La rénovation des diplômes sera-t-elle une solution ? La question du manque d’adéquation de l’offre par rapport au territoire est-elle résolue ? Les choix politiques des conseils régionaux ne créent-ils pas des distorsions entre les régions ?

Organisation patronale à part entière
Ce sont autant de questions en  suspens dont les réponses finali-seront le succès de la formation et donc de l’emploi dans l’agriculture. Seul l’emploi partagé fait l’unanimité pour son efficacité. La mise en œuvre de la révision générale des politiques publiques doit se faire avec l’agriculture qui voit le nombre de ses classes diminuer alors que les groupements d’employeurs et la formation continue sont des solutions qui fonctionnent parfaitement. « Il faut donc de la cohérence dans l’application de la réglementation », déclare Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA dans son discours de clôture rappelant la place de la FNSEA comme organisation patronale à part entière. Elle doit à ce titre être con-sultée pour témoigner des particularités du secteur agricole. Il souligne aussi le nouveau rôle des préfets de région. « Il faut responsabiliser les FRSEA qui appuient les départements lors des actions menées sur la formation et l’emploi. Des conventions de mise à disposition de moyens devront alors être passées avec la FNSEA ». Il insiste pour que « la FNSEA soit reconnue par tous les partenaires politiques, ce qui passe par le dialogue social en agriculture. »

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