Enseignement
La rentrée dans l’enseignement agricole
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Plus de 5 000 élèves ont fait leur rentrée cette semaine dans les établissements d’enseignement agricole et les MFR de Maine-et-Loire. Zoom sur plusieurs écoles.
Des élèves de BTSremplissent les formalités administratives au lycée du Fresne, à Sainte-Gemmes-sur-Loire.
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Mardi et mercredi dernier, 595 élèves sont entrés au lycée du Fresne, à Sainte-Gemmes-sur-Loire. Des effectifs stables pour l’établissement public angevin, qui accueille des élèves de la seconde à la classe
préparatoire, dans les domaines du paysage et de l’horticulture. L’établissement, comme beaucoup
d’autres fondés à la même époque, s’apprête à célébrer son 40e anniversaire en octobre (lire ci-dessous). L’occasion d’évoquer l’évolution de la société et des enseignements qui ont intégré des problématiques comme celles du développement durable. Sur l’exploitation horticole de l’école, en bord de Maine, une saulaie phyto-épuratrice a été implantée. Le Fresne travaille aussi sur les économies d’eau avec un projet de recyclage en cours. Autre spécificité : un module écologie, agronomie, territoire et citoyenneté enseigné en seconde générale. « Y sont abordés des thèmes très actuels et essentiels pour la compréhension du monde, comme les cours des matières premières agricoles, l’urbanisation et la diminution des surfaces agricoles en Europe… », détaille Robert Chazelle, proviseur du lycée.
L’effet Végépolys
Pour ce dernier, le maintien des effectifs dans l’enseignement, et en particulier dans le domaine végétal, est à mettre à l’actif du Pôle de compétitivité. « Grâce à la structuration des entreprises, de la recherche et de l’enseignement autour de Végépolys, nous bénéficions d’un environnement porteur en termes de perspectives d’emploi. Des étudiants nous rejoignent de toute la France ». Dans le cadre de Valcampus, les élèves de BTS peuvent intégrer des licences professionnelles ou des cursus
d’ingénieurs. « 50 % des BTS poursuivent leurs études », souligne-t-il.
L’autre lycée agricole public du département, celui de Montreuil-Bellay, retrouve lui des effectifs en hausse après plusieurs années de baisse. Il accueille cette année 137 élèves. Une évolution favorable due à l’ouverture d’une section de Bac pro travaux paysagers et à une augmentation de l’effectif de la classe de seconde pro vigne et vin.
Regain d’intérêt pour l’arbo
Dans le privé, les effectifs restent stables, avec 7 400 élèves en Pays de la Loire, dont 1 600 en Maine-et-Loire répartis sur six établissements, qui forment de la quatrième au diplôme d’ingénieur. Le lycée de Pouillé, aux Ponts-de-Cé, accueille cette année 740 élèves, dans les secteurs de la
production florale et légumière, de l’agriculture, des travaux paysagers et de la production fruitière. « Notre grande satisfaction cette année, se réjouit le directeur Gilles Ploquin, est de constater un regain d’intérêt pour les métiers de l’arboriculture fruitière. Le lycée a tenu à bout de bras cette filière. Même en période difficile, la formation est absolument nécessaire. S’il n’y a plus de cursus, il n’y a plus d’identification du métier par les jeunes ». L’établissement est le dernier en France, avec celui de
Carpentras, à former des arboriculteurs. Ces dernières années, les effectifs ne dépassaient pas les cinq élèves en seconde professionnelle, conséquence directe de la crise qui a touché la production. « Cette rentrée, nous aurons huit élèves de toute la moitié nord de la France », détaille Gilles Ploquin. En outre, chaque année, 120 adultes suivent une formation continue dans les locaux et les vergers de l’école. Pour pallier le manque de personnel qualifié dans la filière, le lycée a décidé de diffuser auprès des producteurs des dépliants décrivant les formations proposées.
En horticulture, la situation est plus contrastée : « On observe un déficit d’intérêt des élèves pour les
qualifications de niveaux CAP, BEP et Bac pro, note le directeur du lycée de Pouillé. En outre, beaucoup de ceux qui sont formés à ces métiers s’orientent ensuite vers le commerce, ce qui renforce la pénurie ». Les BTS, en revanche, attirent un nombre croissant de jeunes, avec un recrutement élargi. « La reconnaissance d’Angers comme pôle de compétitivité y est pour beaucoup », souligne-t-il, rejoignant son homologue du Fresne.
Des effectifs stables en maisons familiales
Du côté des Maisons familiales rurales (MFR), 3 000 élèves sont accueillis dans les établissements de Maine-et-Loire. « Un effectif stable globalement », évalue son directeur départemental, Pascal Pinon. Des filières enregistrent des progressions comme en 4e et 3e d’enseignement agricole : « Un véritable vivier pour les formations agricoles futures ». Le recru-tement en Bepa vigne et vin suscite un renouveau d’intérêt, fruit de la mutualisation des moyens entre les établissements de La Pommeraye et de Chalonnes. En productions végétales, c’est essentiellement le secteur de l’horticulture et de la pépinière qui peine à recruter. « La demande des entreprises est là, mais ce sont les candidats qui manquent à l’appel », constate Pascal Pinon. Les effectifs sont stables en Bepa productions animales et en agro-équipement, tandis que le BTS Acse (apprentissage) fait le plein sans problème ainsi que la formation pour adulte (Cecetar). L’intérêt pour les formations hippiques se confirme ainsi qu’en Bepa vente de produits frais qui double quasiment son nombre d’élèves . Autre nouveauté très prisée : la formation canin-félin à Champigné.
préparatoire, dans les domaines du paysage et de l’horticulture. L’établissement, comme beaucoup
d’autres fondés à la même époque, s’apprête à célébrer son 40e anniversaire en octobre (lire ci-dessous). L’occasion d’évoquer l’évolution de la société et des enseignements qui ont intégré des problématiques comme celles du développement durable. Sur l’exploitation horticole de l’école, en bord de Maine, une saulaie phyto-épuratrice a été implantée. Le Fresne travaille aussi sur les économies d’eau avec un projet de recyclage en cours. Autre spécificité : un module écologie, agronomie, territoire et citoyenneté enseigné en seconde générale. « Y sont abordés des thèmes très actuels et essentiels pour la compréhension du monde, comme les cours des matières premières agricoles, l’urbanisation et la diminution des surfaces agricoles en Europe… », détaille Robert Chazelle, proviseur du lycée.
L’effet Végépolys
Pour ce dernier, le maintien des effectifs dans l’enseignement, et en particulier dans le domaine végétal, est à mettre à l’actif du Pôle de compétitivité. « Grâce à la structuration des entreprises, de la recherche et de l’enseignement autour de Végépolys, nous bénéficions d’un environnement porteur en termes de perspectives d’emploi. Des étudiants nous rejoignent de toute la France ». Dans le cadre de Valcampus, les élèves de BTS peuvent intégrer des licences professionnelles ou des cursus
d’ingénieurs. « 50 % des BTS poursuivent leurs études », souligne-t-il.
L’autre lycée agricole public du département, celui de Montreuil-Bellay, retrouve lui des effectifs en hausse après plusieurs années de baisse. Il accueille cette année 137 élèves. Une évolution favorable due à l’ouverture d’une section de Bac pro travaux paysagers et à une augmentation de l’effectif de la classe de seconde pro vigne et vin.
Regain d’intérêt pour l’arbo
Dans le privé, les effectifs restent stables, avec 7 400 élèves en Pays de la Loire, dont 1 600 en Maine-et-Loire répartis sur six établissements, qui forment de la quatrième au diplôme d’ingénieur. Le lycée de Pouillé, aux Ponts-de-Cé, accueille cette année 740 élèves, dans les secteurs de la
production florale et légumière, de l’agriculture, des travaux paysagers et de la production fruitière. « Notre grande satisfaction cette année, se réjouit le directeur Gilles Ploquin, est de constater un regain d’intérêt pour les métiers de l’arboriculture fruitière. Le lycée a tenu à bout de bras cette filière. Même en période difficile, la formation est absolument nécessaire. S’il n’y a plus de cursus, il n’y a plus d’identification du métier par les jeunes ». L’établissement est le dernier en France, avec celui de
Carpentras, à former des arboriculteurs. Ces dernières années, les effectifs ne dépassaient pas les cinq élèves en seconde professionnelle, conséquence directe de la crise qui a touché la production. « Cette rentrée, nous aurons huit élèves de toute la moitié nord de la France », détaille Gilles Ploquin. En outre, chaque année, 120 adultes suivent une formation continue dans les locaux et les vergers de l’école. Pour pallier le manque de personnel qualifié dans la filière, le lycée a décidé de diffuser auprès des producteurs des dépliants décrivant les formations proposées.
En horticulture, la situation est plus contrastée : « On observe un déficit d’intérêt des élèves pour les
qualifications de niveaux CAP, BEP et Bac pro, note le directeur du lycée de Pouillé. En outre, beaucoup de ceux qui sont formés à ces métiers s’orientent ensuite vers le commerce, ce qui renforce la pénurie ». Les BTS, en revanche, attirent un nombre croissant de jeunes, avec un recrutement élargi. « La reconnaissance d’Angers comme pôle de compétitivité y est pour beaucoup », souligne-t-il, rejoignant son homologue du Fresne.
Des effectifs stables en maisons familiales
Du côté des Maisons familiales rurales (MFR), 3 000 élèves sont accueillis dans les établissements de Maine-et-Loire. « Un effectif stable globalement », évalue son directeur départemental, Pascal Pinon. Des filières enregistrent des progressions comme en 4e et 3e d’enseignement agricole : « Un véritable vivier pour les formations agricoles futures ». Le recru-tement en Bepa vigne et vin suscite un renouveau d’intérêt, fruit de la mutualisation des moyens entre les établissements de La Pommeraye et de Chalonnes. En productions végétales, c’est essentiellement le secteur de l’horticulture et de la pépinière qui peine à recruter. « La demande des entreprises est là, mais ce sont les candidats qui manquent à l’appel », constate Pascal Pinon. Les effectifs sont stables en Bepa productions animales et en agro-équipement, tandis que le BTS Acse (apprentissage) fait le plein sans problème ainsi que la formation pour adulte (Cecetar). L’intérêt pour les formations hippiques se confirme ainsi qu’en Bepa vente de produits frais qui double quasiment son nombre d’élèves . Autre nouveauté très prisée : la formation canin-félin à Champigné.
S. H.