La restauration collective encore loin de ses objectifs, malgré des initiatives positives
Le 29 avril en Sarthe, une table ronde régionale s’est déroulée avec des acteurs engagés dans la commercialisation et la valorisation de produits locaux pour la restauration collective.
L’exemple le plus frappant est sans doute celui de la commune de Poiré-sur-Vie (85), 8 500 habitants, engagée depuis 2008 dans une politique de développement durable. Elle a pris en charge en régie la restauration collective de ses trois écoles et d’un Ehpad. Aujourd’hui, les 160 000 repas servis chaque année sont préparés à 70 % avec des produits locaux, dont 28 % de bio. Autre échelle, autres contraintes : la cuisine centrale de Nantes gère un budget de 3,5 millions d’euros et lance chaque année des appels d’offre pour 80 lots de denrées. Elle réalise 12 % d’achats alimentaires locaux et s’est fixé de les doubler en valeur, limitée par l’accès à des volumes importants.
Cela fait de nombreuses années que naissent des initiatives pour rendre accessibles les produits locaux à la restauration collective, et plus particulièrement aux cantines des établissements scolaires, des hôpitaux, des instituts médico-sociaux, gérés par les acteurs publics (149 000 repas par jour servis en Maine-en-Loire, 114 000 en Sarthe, 55 000 en Mayenne, 331 000 en Loire-Atlantique et 119 000 en Vendée). La FNSEA juge cependant la mobilisation des élus trop lente, estimant qu’en moyenne, et avec des différences selon le type de produits, 80 % de leurs achats seraient encore importés. Le gouvernement s’empare du sujet, faisant de l’ancrage territorial l’un des axes de son nouveau Programme national de l’alimentation (PNA). Les services de l’état ont organisé au cours des derniers mois une série de réunions avec l’ensemble des opérateurs impliqués - producteurs, collectivités, mais aussi transformateurs, abatteurs, intervenants logistiques, etc. C’est dans ce contexte qu’était organisée mercredi 29 avril en Sarthe, à Rouillon, une table ronde régionale avec des acteurs engagés dans la commercialisation et la valorisation de produits locaux pour la restauration collective.
Lire l'intégralité de l'article dans l'Anjou agricole du 1er mai 2015.