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Présidentielle 2022
La ruralité veut faire entendre sa voix

Montrer le visage d’une ruralité dynamique, positive, offensive, entreprenante, innovante et vivante… Tel était l’objectif de la conférence de presse que la FNSEA et 35 autres organisations professionnelles ont organisée le 7 décembre à Paris. Elles ont toutes présenté un « manifeste pour les ruralités vivantes » qui s’inspire en grande partie de celui initié par la FNSEA lors de son 75e congrès à Niort.

© FNSEA

Toutes ensemble, les 36 organisations entendent co-construire l’avenir des territoires ruraux, en s’appuyant et sur l’existant, en le valorisant mais aussi en dressant des perspectives. Ce manifeste s’articule autour de quatre thèmes : l’emploi, l’activité facilite au quotidien, le développement durable et le vivre ensemble. « Nous voulons co-construire un avenir commun , au service des citoyens et participer au redressement de la France », a affirmé Henri Bies-Péré, deuxième vice-président de la FNSEA et cheville ouvrière de ce manifeste. L’approche de ce manifeste se veut plus centrée sur les dossiers économiques et sociaux, en laissant le soin à l’Association nationale Nouvelles ruralités (ANRR) de porter les dossiers plus transversaux comme la mobilité, ou le logement « avec laquelle nous ne voulons pas faire doublon », a précisé Henri Bies-Péré. Cependant, ces thèmes restent prégnants pour les signataires de ce manifeste qui rassemble dix propositions (lire encadré). « La formation, la mobilité et le logement sont des leviers importants pour faciliter l’accès aux métiers et leur redonner de l’attractivité », a insisté Samuel Vandaele, président de JA. « L’enjeu démographique est tout aussi crucial », a-t-il ajouté. 

Réponses et non-réponses

Les 36 signataires vont diffuser ce manifeste aux candidats à l’élection présidentielle, au gré des rencontres. « Nous voulons être plus visibles pour le 10 avril 2022 (date du 1er tour, ndlr). Le Salon de l’agriculture sera un moment fort sur le thème de la ruralité », a expliqué Christiane Lambert, présidente de la FNSEA qui fera part des « réponses et des non-réponses des candidats ». Elle attend d’ailleurs que ces engagements soient pris. C’est aussi en ce sens que chaque signataire pourra décliner ce manifeste avec ses propres spécificités. Ainsi la FNSEA devrait-elle préciser lors de son prochain conseil d’administration à la mi-décembre, ses propres revendications au même titre que les Familles rurales, les professions libérales, les buralistes ou les sylviculteurs. « Les marmites commencent toujours à bouillir par le fond », a affirmé Christiane Lambert. Autrement dit, c’est du fin fond des campagnes que partira la relance économique de la France. Il est vrai que, sur le plan politique l’enjeu n’est pas négligeable : plus d’un Français sur trois (plus de 22 millions) vit dans les zones rurales. Nombreux sont ceux qui ont le droit de vote. Le taux de participation aux élections générales (présidentielle et législatives) y est supérieur à celui des villes… 

Les dix propositions du Manifeste
1) Faciliter l’installation et la transmission d’entreprises en milieu rural
2) Revitaliser le tissu industriel, agricole, libéral, commercial et artisanal des zones rurales
3) Consolider les groupements d’employeurs au niveau des établissements publics de coopération intercommunale 
4) Renforcer le lien entrepreneurs/territoires
5) Offrir des ouvertures de marchés et des opportunités économiques
6) Redonner du souffle au commerce local et développer des espaces de coopération
7) Faire des entreprises rurales des moteurs de la neutralité carbone nationale
8) Revitaliser les centres-bourgs
9) Développer des projets de territoire
10) Fédérer les habitants pour co-construire.
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