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Raz de marée
La solidarité de toutes les FDSEA

Jean-Michel Lemétayer a pu mesurer la détresse des éleveurs et des céréaliers après la tempête.

Jean-Michel Lemétayer chez les frères Vendée à Sainte-Radegonde-des-Noyers.
Jean-Michel Lemétayer chez les frères Vendée à Sainte-Radegonde-des-Noyers.
© AA

Je suis venu pour écouter vos doléances dans ces moments particulièrement difficiles à vivre ». Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, a répété à trois reprises ces mots lors de sa visite en Vendée vendredi dernier. La matinée avait débuté par une rencontre dans le département de Loire-Atlantique en compagnie des responsables de la FNSEA44 chez un ostréiculteur, Yvan Avril. Puis l’exploitation d’Évelyne et Jean-Noël Francheteau qui comprend encore 5 à 6 hectares hors de l’eau sur les 120 de l’exploitation. « Ici la situation est différente de celle du sud. Pas d’animaux morts, mais 2 000 ha sous les eaux, et des brèches à colmater sur les digues avant une nouvelle grande marée », explique Christian Francheteau, le délégué cantonal de Beauvoir. « Les hectares de prairies sont sous les eaux… Salées. Les grandes cultures, moins présentes dans ce secteur mais tout aussi essentielles pour l’équilibre financier des exploitations ne donneront rien cette année, voire les années suivantes ». Situation tout aussi similaire sur l’exploitation de Christophe Ricard à Triaize visitée en fin de matinée par Jean-Michel Lemétayer. Le président de la FNSEA découvre alors plus de 35 hectares de l’exploitation sous encore 70 cm d’eau après avoir connu jusqu’à 1,30 m. Là aussi le sujet des digues est à fleur de peau, comme celui des aides nécessaires à la reconstitutions et à l’achat de gypse, le moment venu pour parfaire le redémarrage agronomique.

Être là dans les mois et années à venir
Mais pour l’éleveur d’Ille-et- Vilaine, la situation rencontrée sur l’exploitation des frères Vendée à Sainte-Radegonde-des-Noyers et le témoignage de Caroline Desprées qui venait de planter des pommiers, aujour-d’hui sous les eaux, restera particulièrement parlant. « Maintenant, il faut prendre le temps, même si je sais cela difficile, d’évaluer les pertes, les chiffrer, sur les animaux, les fourrages, le matériel. Et puis quand la pression médiatique aura changé de sujet, il faudra que la FNSEA se batte encore pour dire dans quelques jours, quelques semaines, quel-ques mois, que la situation n’est pas rétablie mais que les agriculteurs vendéens ont encore besoin d’aides financières. C’est aussi à ce moment-là que nous aurons besoin de toute la solidarité des FDSEA de France », explique le président de la FNSEA qui compte sur toute l’organisation locale pour effectuer ce travail titanesque de recensement des pertes. Le leader sait qu’il devra actionner les leviers du ministère de l’Agriculture, de Matignon et de l’Élysée pour activer la procédure calamité agricole notamment, mais aussi rencontrer rapidement le ministre de l’Agriculture sur les déclarations Pac 2010 et la campagne de contrôle. Mais il aura aussi à convoquer le Conseil de l’agriculture française pour que les banques et assurances “vertes” répondent efficacement et favorablement aux demandes d’annulation de franchise, aux demandes de report et de prise en charge. Et ce sur plusieurs années. Ou encore lorsqu’il
faudra expliquer que l’année prochaine, même sans accident climatique majeur, l’assurance récolte devra encore fonctionner car les rendements seront encore largement affectés. Même pression auprès de la MSA pour les prises en charges des cotisations sociales, comme vient de le demander Joël Limouzin avec une réponse favorable de Madeleine Durand, l’actuelle présidente. « Votre situation s’ajoute hélas à une crise agricole sans précédent. Nous devons donc agir vite et fort », conclut Jean-Michel Lemétayer. Vite et fort car le
travail d’une génération complète d’agriculteurs vient d’être anéanti.

Jean-Philippe Bouin

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