Syndical
La vigilance s’impose à l’aube des négociations commerciales
La FDSEA a réuni son Conseil d’administration le 8 octobre. L’occasion de faire le point sur le développement de la bio, la loi Egalim 2 et de présenter les comptes de l’agriculture.
La FDSEA a réuni son Conseil d’administration le 8 octobre. L’occasion de faire le point sur le développement de la bio, la loi Egalim 2 et de présenter les comptes de l’agriculture.
La FDSEA a centré son Conseil sur l’actualité économique. Avec tout d’abord le prix du lait bio, notamment suite à la dernière publicité de Système U qui vante la rémunération des producteurs à hauteur de 47 cts du litre, alors que l’interpro a acté un coût de production du lait bio à 55 cts. Alors que plusieurs laiteries bloquent les conversions afin d’épurer le marché, Jacques Mousseau, responsable du dossier bio à la FDSEA, pointe « l’urgence à mettre en adéquation le développement des surfaces et des productions bios avec certains marchés qui arrivent à saturation ». Sans parler des consommateurs versatiles entre leurs dires et leurs actes de consommation.
Par ailleurs, la FDSEA et son réseau vont rester très attentifs aux négociations commerciales qui s’ouvrent prochainement, et s’assurer que les éléments de la loi Egalim 2 soient bien pris en compte, comme l’intégration des indicateurs de coûts de production dans les contrats.
Le grand écart des revenus agricoles
Autre sujet abordé lors de ce Conseil, la présentation des comptes de l’agriculture 2020 par AS49, qui fait suite à une étude de groupe inter-régionales.
Sans surprise, ce sont les exploitations de viande bovine qui enregistrent les moins bons résultats sur l’année avec 10.500 euros de revenus par UTA, tandis que les éleveurs laitiers sont à 16.600 euros.
Mais comme dans toutes les filières, ces chiffres cachent des disparités fortes entre le quart supérieur et le quart inférieur. Disparités qu’il convient d’analyser plus finement.
Les responsables FDSEA projettent d’ailleurs de présenter cette étude aux élus politiques afin qu’ils prennent conscience de la réalité agricole du moment.
Dans le cadre de la procédure calamités agricoles actuellement en cours dans le département suite au gel du printemps dernier, une procédure de dégrèvement de la TFNB (taxe foncière sur le non bâti) doit se mettre en place sur les surfaces en vignes et vergers.
La FDSEA, les JA49, la Chambre d’agriculture, la fédération viticole de l’Anjou et de Saumur et le Syndicat des producteurs de fruits (SDPF49) ont demandé à la DDFIP la mise en place d’un dégrèvement sur toutes les parcelles classées « vergers » et « vignes » au cadastre. La profession souhaite en effet que ce ne soit pas les seuls bénéficiaires du dispositif calamités agricoles qui puissent bénéficier de ce dégrèvement, en sachant que seules les exploitations n’ayant pas souscrit de contrat assurance récolte pourront émarger aux calamités agricoles. L’objectif de cette demande est d’envoyer un signal positif à toutes les exploitations arboricoles et viticoles, et de pas défavoriser le développement de l’assurance récolte alors que les aléas climatiques sont de plus en plus récurrents, y compris en Anjou.