L’abattoir porcin Holvia a réouvert en Mayenne
L’abattoir de Terrena à Laval avait dû fermer temporairement suite à des cas de Covid-19 détectés chez des membres du personnel.
L’abattoir de Terrena à Laval avait dû fermer temporairement suite à des cas de Covid-19 détectés chez des membres du personnel.
Le site Holvia Porc de Laval, appartenant à la coopérative Terrena, a vu son fonctionnement perturbé suite à la détection de cas de Covid-19 dans le personnel. Trois cas (sur 150 salariés) ont été confirmés dans la partie découpe, qui a été fermée 3 jours. La partie abattoir a été davantage affectée : 28 cas de Covid confirmés (dont deux présentant des symptômes), sur 80 salariés. Fermée depuis le 2 juillet, la chaîne d’abattage a réouvert ce mercredi 15 juillet.
Un événement qui a obligé les éleveurs à s’organiser pour garder parfois plus longtemps les animaux en bâtiments. Cela survient alors qu’il y avait déjà du report en élevage depuis le début du printemps, et que les cours sont actuellement à la baisse au MPB. « L’activité a diminué, mais on a essayé de limiter le report en faisant abattre des porcs dans d’autres structures avec lesquelles Terrena a l’habitude de travailler, explique Thierry Lambert, président de Terrena Porcs. Il y a eu une solidarité entre abattoirs pour éviter que les stocks s’accumulent et pour continuer à fournir les clients ». éleveur à Vritz (44), Alain Lecomte n’a ainsi pas eu de retard sur les enlèvements de ses porcs charcutiers : « ils ont été abattus à l’abattoir d’Evron », explique cet éleveur.La baisse d’activité d’abattage est tout de même estimée entre 15 et 20 % (Holvia abat en temps normal environ 6 000 porcs/semaine). Et les reports d’abattage font que les porcs qui arrivent à l’abattage sont aujourd’hui alourdis. « Déjà, depuis la crise du Covid, on observe une augmentation du poids de carcasse entre 1,5 et 2 kg porc par rapport aux mêmes mois de l’an dernier », note Thierry Lambert.
Plus-value NA
Beaucoup de porcs abattus à Laval sont en filièrs qualité, notamment en Nouvelle agriculture (NA). En NA, les éleveurs bénéficient d’une plus-value de 9 cts/kilo de carcasse. Les animaux ne seront pas tous valorisés dans cette filière. Mais pour ne pas pénaliser les éleveurs, Terrena a décidé de prendre en charge la plus-value, pour un coût estimé entre 4 000 et 6 000 euros.
Toutefois, pour certains éleveurs, la situation a été davantage source d’inquiétude car les délais d’enlèvements ont été plus longs. « Nous avons des poids de carcasse un peu moins importants que d’autres exploitations. Notre lot de 230 porcs est parti le 15 juillet à l’abattoir, avec 2 semaines et demi de retard, explique Alexandre Babin, du Gaec des Gaudries aux Verchers-sur-Layon. Une des conséquences c’est qu’on aura qu’un seul jour de vide sanitaire dans notre bâtiment d’engraissement, contre 1 semaine et demi habituellement ».
Truies de réforme
La fermeture de l’abattoir de Laval a aussi eu des répercussions sur l’abattage des coches, qui est une des activités phare du site lavallois. Faute d’autre solution, certaines truies de réformes ont dû être abattues en Espagne. Avec la reprise de l’activité abattage, la situation devrait rapidement revenir à la normale.