L’acupuncture, appliquée aux vaches laitières
Le GDS 49 a organisé une formation à l’acupuncture de deux jours avec une vétérinaire. Reportage à Brion en Maine-et-Loire.
« J’aime à rappeler qu’ancestralement, le médecin en Chine était rémunéré tant que ses patients étaient en bonne santé ». C’est une approche différente de la santé animale et de la relation homme-animal que proposait la vétérinaire et thérapeute en médecines naturelles Nayla Cherino, pour la première formation à l’acupuncture délivrée par le Groupement de défense sanitaire de Maine-et-Loire.
L’acupuncture trouve, rappelons-le, ses origines dans la médecine traditionnelle chinoise : « la philosophie chinoise, on peut la résumer par : que faire pour être en bonne santé ? »... Une démarche tout à fait transposable chez l’animal. L’objectif de la formation était donc d’apporter aux éleveurs de bovins, qu’ils travaillent en conventionnel ou en bio, des connaissances théoriques sur l’acupuncture, de les aider à développer leur capacité de diagnostic de l’animal grâce à l’observation, au toucher...
Triangle d’immunité
Démonstration sur une vache de Nathalie Bessonneau, éleveuse à Brion (49). Une approche tout en douceur. « On commence par dire “bonjour” aux vaches, on entre chez elles », murmure Nayla Cherino. Une fois la vache choisie, l’éleveuse tente de la bloquer au cornadis, il fait chaud, elle perd patience. Nayla Chérino lui propose d’arrêter, de fermer les yeux pour écouter ses émotions et d’en faire part aux participants. L’éleveuse se détend, la vache se calme, va se positionner au cornadis sans
problème et la séance peut débuter.
Sur le flanc de la vache, les éleveurs identifient ce que l’on appelle le « triangle d’immunité », délimité par trois points, la rate, le rein et le foie. « N’attendez pas d’avoir des symptômes sur la vache et de vous retrouver en situation d’inquiétude : mettez-vous y dès ce soir ! », conseille la vétérinaire.