L'agenda agricole d'E. Macron : surtranspositions, droit à l'erreur, états généraux de l'alimentation
Début avril, Emmanuel Macron, alors simple candidat, avait accordé un entretien à nos confrères du JDD, dans lequel il présentait l'agenda de ses premières réformes s'il était élu, dont beaucoup concernent l'agriculture. Il prévoyait «fin mai ou début juin», un projet de loi d'habilitation permettant au gouvernement «d'agir par ordonnances pour mettre en place le droit à l'erreur» face aux contrôles de l'administration.
Des textes doivent aussi de «supprimer les normes issues de la surtransposition» et imposer «la suppression d'une norme récente pour toute nouvelle norme votée». Durant l'été, il souhaitait lancer «les états généraux de l'alimentation», réunissant «les associations de consommateurs, les agriculteurs, les distributeurs, et l'ensemble des filières pour évoquer une meilleure rémunération des producteurs et donner un cadre de modernisation de l'agriculture». Il organiserait parallèlement «une conférence des territoires» pour établir «un pacte de confiance avec les collectivités locales». Toujours durant ce même été, il avait prévu «un tour des capitales européennes», afin de proposer «une feuille de route à cinq ans pour doter la zone euro d'un vrai budget et pour une une vraie Europe à 27 de l'environnement, de l'industrie et de la gestion des migrations».
A l'automne, il prévoyait «un texte de finances publiques quinquennal» et «un projet de loi de finances pour 2018», qui comprendront notamment les «principales mesures en faveur de l'emploi et de l'investissement, comme la baisse des charges, la baisse de l'impôt sur les sociétés». En revanche, il souhaitait prendre plus de temps pour réformer l'assurance chômage dont il souhaite «universaliser» les droits : «Tout cela sera finalisé au plus tard début 2018».
La FNSEA sera « un interlocuteur loyal et exigeant »
Le syndicat majoritaire se félicite, dans un communiqué le 9 mai, de l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République et annonce qu'il «sera un interlocuteur loyal et exigeant portant la voix des agriculteurs». La FNSEA se réjouit que «le choix d'une France forte dans une Europe protectrice et ouverte sur les grands enjeux (ait) prévalu». Elle plaide pour que le nouveau président reprenne les «13 propositions pour les 200 premiers jours» du syndicat, et instaure «un ministère au périmètre élargi, intégrant l'agriculture, l'alimentation, la forêt et les territoires ruraux». La FNSEA promet notamment d'être force de proposition lors des Etats généraux de l'alimentation, annoncés dans le programme d'Emmanuel Macron. Elle se dit également «satisfaite» de voir que la simplification des normes serait une «priorité avant l'été» et promet d'être, là aussi, force de proposition.