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“L’agriculture, un atout de redressement productif”

François Hollande a annoncé un plan d'action pour l’agriculture. Premières mesures : un échelonnement des cotisations et un accompagnement bancaire individuel.

Au stand de la frsea Pays de la Loire, au Space, François Hollande a rencontré les responsables professionnels de l’Ouest.
Au stand de la frsea Pays de la Loire, au Space, François Hollande a rencontré les responsables professionnels de l’Ouest.
© VENDÉE AGRICOLE

Plus de trois heures de visite dans les différents halls du Salon, d'innombrables sollicitations au fil des stands, le président de la République François Hollande a, de toute évidence, voulu montrer son attention aux préoccupations de l'agriculture en allant d'abord au contact des agriculteurs, mardi après-midi, lors du rituel parcours inaugural du premier salon français des productions animales, comme il l'avait fait le matin, dès son arrivée à Rennes, en rencontrant les représentants des salariés de PSA, comme il l'aura encore fait en soirée en rencontrant les représentants des salariés Doux.
À chaque fois, la même volonté affichée d'assurer ses interlocuteurs du jour que l'État serait là, et ne laisserait personne au bord de la route. Et, de fait, personne n'est venu contrarier cette visite présidentielle sur des terres bretonnes malmenées par les crises. Pour autant, pas d'annonces concrètes.
Au très limpide état des lieux de la situation de l'agriculture française et plus particulièrement celle des éleveurs exposé par Jean-Michel Lemétayer, en préambule du discours présidentiel, François Hollande a répondu en affichant son adhésion aux constats formulés par le président du Space. Ainsi, de la flambée des matières premières qui pour Jean-Michel Lemetayer “montre à quel point il est grand temps de remettre de la régulation à tous les niveaux, alors qu'on n'a cessé de la démanteler depuis des années”. “Le besoin d'une gouvernance mondiale est criant”, ajoutait-il en affirmant que “la France et l'Europe ont un rôle déterminant à jouer pour remettre en œuvre des vraies politiques de gestion de marchés et de crise, qui passent par la mise en place de stocks stratégiques”. Maintien du budget de la Pac, constitution d'un fonds de solidarité céréaliers-éleveurs, création d'outils fiscaux pour amortir les fluctuations de prix, préservation de la compétitivité de l'agriculture, Jean-Michel Lemétayer a énuméré la longue liste des attentes d'un ensemble agricole et agroalimentaire qui contribue à l'équilibre du territoire, à la balance commerciale et à l'emploi.

Reconquête
Un message de toute évidence entendu et compris par le président de la République. François Hollande n'a eu de cesse d'affirmer ses bonnes intentions sur tous les points, en rappelant d'abord sa vision : “Faire des secteurs agricole et agroalimentaire un moteur de croissance et un atout du redressement productif”, en s'étonnant par exemple que la France soit passée de la deuxième à la quatrième place mondiale, en matière d'exportations agricoles. “Il nous faut partir à la reconquête, tout devra être mobilisé”. Pas question que la Pac “devienne une variable d'ajustement des ajustements budgétaires européens”, sanctuarisation du foncier agricole, gouvernance mondiale mécanismes de gestion des marchés, contractualisation, outils fiscaux pour lisser les variations de revenu, le président de la République a égrené les pistes de travail d'un plan d'action qui a été présenté mercredi 12 septembre par Stéphane Le Foll en Conseil des ministres. “L'enjeu des productions animales est une priorité”, a clamé le président de la République sans entrer dans le détail des mesures gouvernementales susceptibles d'être prises en ce sens. Même posture d'intentions louables sur les questions environnementales, évitant soigneusement les sujets qui fâchent, le président de la République a affirmé que “produire mieux n'était pas synonyme de produire moins, mais qu'il fallait produire mieux et plus, et différemment”, avant de conclure en souhaitant que l'on apprécie sa visite du salon des productions animales comme “un acte de confiance en l'avenir”.

Paul Jegat

Space-concours animaux

Une génisse normande de
Maine-et-Loire vendue aux enchères

Une génisse au top de la génétique. Hiroshima, une génisse normande de haute qualité génétique issue d’un élevage angevin a été vendue aux enchères au Space, mardi 11 septembre. La génisse a été mise à prix à 2 800 euros et vendue 3 450 euros. L’acheteur est un élevage de la Manche. Une douzaine de reproductrices ont trouvé preneur lors de cette vente publique, à des prix se situant entre 2 600 et 5 200 euros. Hiroshima est née en février 2012 sur l’exploitation de Jean-Paul et Nathalie Barillé, éleveurs à Montigné-les-Rairies. “Elle a été génotypée par Créavia et se classe première pour les index du père”, explique Anthony Barillé, le fils, en cours d’installation. Hiroshima est fille de Virbak Nep (père) et de Falbala. 
La “mamie” du concours normand récompensée. Au concours interrégional, qui s’est déroulé mardi, le Gaec Corbet obtient le prix  de meilleure fromagère avec Vedette. “Souvent deuxième jusqu’ici dans les concours, cette “vache Poulidor” acquiert enfin une reconnaissance pour l’ensemble de sa carrière, commente Laurent Corbet. C’est aussi une belle récompense pour la race”. Vedette est la vache normande la plus âgée au Space. “Elle a gardé une très bonne mamelle, elle a vêlé de façon régulière.Elle en est à sa 6e lactation et atteint les 60 000 kilos de lait standard, soit 10 000 litres à chaque lactation. Vedette produit beaucoup de lait, tout en conservant de bons taux (38,5 de taux azoté, 46 de TB)”, souligne l’éleveur de  Landemont.  Les Pays de la Loire finissent deuxièmes au prix inter-régions, derrière la Bretagne.
En race montbéliarde, la meilleure mamelle adulte. Ce prix a été décerné à Colchique, vache du Gaec Perrault au Lion-d’Angers. Deux élevages montbéliards de Maine-et-Loire participaient au concours inter-régional, mercredi matin.

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