Élections
L’agriculture, une ambition pour l’Union europénne
Les têtes de liste de la région ont été sensibilisées aux enjeux agricoles.
Dimanche prochain 7 juin se déroulent les élections pour le Parlement européen. L’Ouest élira neuf députés qui auront à définir, pendant leur mandature, le prochain budget de l’Union européenne et la future Politique agricole commune de 2013 à 2020. Deux chantiers qui détermineront grandement l’avenir de l’agriculture pour les deux décennies à venir. C’est dire l’importance de cette élection pour le monde agricole et, faut-il le rappeler, l’importance d’aller voter. La FNSEA et Jeunes agriculteurs ont voulu être présents dans le débat sur l’avenir de l’Europe ; c’est la raison pour laquelle, les deux syndicats nationaux ont demandé aux responsables régionaux d’aller à la rencontre de toutes les têtes de liste aux élections européennes. C’est ce qu’ont fait les responsables des Pays de la Loire, entre autres Christiane Lambert, Claude Cochonneau, Joël Limouzin, Michel Dauton, en allant défendre ce que devait être l’ambition de l’Europe pour l’agriculture. À tous ces candidats, il a été rappelé que la Politique agricole commune permettait d’abord de nourrir les 450 millions d’habitants de l’Union européenne. En cette période de crise économique et financière globale, l’agriculture et l’agroalimentaire restent un secteur économique qui crée de la richesse, de l’emploi et qui génère des excédents importants dans la balance commerciale.
La FNSEA et JA considèrent que trois conditions doivent être réunies pour que l’agriculture continue durablement à nourrir la population européenne en quantité et en qualité : il faut d’abord redéfinir la politique agricole pour 2013, en maintenant des outils de régulation et trouver un système de soutiens plus souple, plus flexible, en fonction de la santé économique des différents secteurs de production.
Améliorer le fonctionnement
Il faut également que le fonctionnement de l’Union européenne soit amélioré ; cela ne pourra se faire qu’en appliquant le traité de Lisbonne, qui permet de fonctionner avec les 27 membres de l’Union. Le pouvoir politique doit reprendre ses droits et la démocratie l’emporter sur la bureaucratie. Enfin, il faudra déterminer un budget qui soit à la hauteur des ambitions renouvelées de l’Union. L’agriculture représente 43 % du budget total de l’Union ; c’est dire si cet enjeu est majeur pour les agriculteurs européens.
Au cours des rencontres avec tous les candidats, il a été demandé aux futurs députés de mettre tout en œuvre pour que l’Europe affirme une très grande détermination sur la scène internationale ; les énormes disparités des législations sociales ou environnementales dans les autres pays du monde entraînent des distorsions de concurrence insupportables pour les producteurs européens. Il faut donc remettre en place une préférence communautaire rénovée.
Jean-Paul GOUTINES