Bovins viande
L’AOP Maine-Anjou, un argument pour s’installer en vaches allaitantes
Pierre Debosque, éleveur de 24 ans, vient de reprendre une partie d’un troupeau en Sarthe.
“Les vaches étaient à 4,80 euros lorsque j’ai déposé mon dossier à la banque”, sourit Pierre Debosque. Ce niveau de prix a été un argument de poids auprès de son financeur, pour le jeune agriculteur sarthois. Il s’est installé le 1er novembre dernier à Ruillé-en-Champagne, en Gaec avec ses parents. Le choix de la forme sociétaire, les prix soutenus de la viande en AOP Maine Anjou et une filière structurée lui ont permis d’accéder à l’installation. “En individuel, le dossier ne passait pas”, souligne-t-il. élément déterminant aussi, les relations avec le cédant. Pierre Debosque a pu reprendre une partie du cheptel d’un voisin, avec qui il a eu la chance “d’avoir de bons rapports”. Aux 140 ha de l’exploitation familiale s’ajoutent 80 ha repris. Le cheptel de 80 rouge des prés des parents s’enrichit d’une trentaine d’animaux. En outre, l’exploitation compte des élevages de poules pondeuses et de brebis.
Transmettre la passion
Malgré les atouts de l’AOP Maine Anjou et de son organisation en filière, il reste difficile de s’installer. Les cas comme celui de Pierre Debosque sont rares et beaucoup de troupeaux ne sont pas repris. “Le fond du problème, c’est la transmission d’un système d’élevage, d’une passion, souligne Albéric Valais, qui anime le syndicat de défense de la viande Maine Anjou. Il faut arriver à faire comprendre que lorsqu’on achète de la viande de qualité, on “achète” la possibilité pour des jeunes de s’installer”. Et de prendre la relève au niveau des instances de la race. Pierre Debosque vient d’être élu au conseil d’administration du Syndicat de défense.