Aller au contenu principal

L’appel d’offres déshumanise les relations commerciales

à Longué-Jumelles, les 4 associés de la Douceur Angevine travaillent avec la restauration collective depuis 2009. Depuis quelques années et l’arrivée des appels d’offres, ces agriculteurs déplorent la perte de contact humain et de relations commerciales.

Les produits de la Douceur Angevine se retrouvent en restauration collective depuis 2009.
Les produits de la Douceur Angevine se retrouvent en restauration collective depuis 2009.
© Douceur Angevine

Au sein de la restauration collective, il y a des produits laitiers que l’on s’habitue à voir. C’est le cas pour les produits de la Douceur Angevine, exploitation de Longué-Jumelles, qui commercialise ses produits depuis 2009 sur ce créneau.

Appel d’offres : un système hors-solLes 4 associés du Gaec transforment 300 000 litres de lait. La genèse de cette aventure vient de la volonté de mieux se rémunérer et de fournir des produits de qualité. Mais depuis quelques années, les appels d’offres viennent remplir d’inquiétudes les agriculteurs. « Les appels d’offres sont mis sur un site internet, on va le consulter régulièrement. Si ça nous intéresse, on répond, et ensuite on nous fait savoir si on est pris », dévoile Laurent Corvaisier, l’un des associés. « En fin de compte, il n’y a plus du tout de contact avec l’acheteur ». Ainsi, les exploitants viennent de perdre un appel d’offres car l’acheteur avait mal compris le document de candidature. Mais sans discussions, difficile d’éviter les confusions. « C’est un système hors-sol, sans contact humain. C’est regrettable, car cela fonctionnait bien avant », estime Laurent Corvaisier. L’exploitation conserve une clientèle non basée sur les appels d’offres, mais la dynamique va dans le sens de ces derniers. Un moyen de réguler les prix et d’éviter tout favoritisme et conflits d’intérêts. Si Laurent Corvaisier ne nie pas l’intérêt que cela peut avoir, il y trouve plus de désavantages que d’avantages. « On perd du temps dans toutes les démarches administratives. Et en plus, on n’est pas sûr de conclure le marché ». Du temps de travail dans le vent, qui, s’il est concluant, ne garantit qu’un marché sur quelques années. Ensuite, il faut de nouveau répondre à un appel d’offres. Avec le risque de le perdre. « Si on compte sur un gros marché pour faire un investissement, et qu’on le perd 3 ans plus tard, ça nous met en difficulté ». Les exploitants, qui ont remporté 5 appels d’offres depuis qu’ils se sont lancés, craignent également une chute des prix. « En voulant réguler les prix, j’ai peur que cela ne les fasse baisser », alerte l’éleveur. « C’est un système ultra concurrentiel, et ça tire les prix vers le bas. Il ne faut pas qu’on retourne sur le même schéma ». Ainsi, les éleveurs de la Douceur Angevine réclament des relations commerciales, pour que l’approvisionnement dans les cantines soit « une histoire d’Hommes ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

FDSEA et JA en tête dans le Maine-et-Loire

Le dépouillement du scrutin des élections Chambre d'agriculture qui s'est clôturé le 31 janvier 2025 avait lieu ce jeudi 6…

JA et FDSEA l'emportent dans le Maine-et-Loire

A l'issue du dépouillement des votes à la Préfecture de Maine-et-Loire le 6 février dernier, le Préfet a proclamé les…

Anthony Germond, trésorier de la Cuma Biolys ; Alexis Leroy, salarié, et Jérémy Boutin, devant le matériel de la Cuma, l'automoteur d'épandage Holmer et la tonne.
Une organisation collectivepour l'épandage de digestat
À Bellevigne en Layon (Faveraye Machelles), la Cuma Biolys gère l'épandage de digestat de deux unités de méthanisation, fédérant…
Un mois avant le concours, Roosevelt est isolé du troupeau, dans un box paillé généreusement pour le préserver des blessures et salissures.
Roosevelt monte à Paris

Roosevelt, le taureau de Thierry Hamard est sélectionné pour le concours de la race charolaise au Salon de l'agriculture à…

Yves Maho, Sophie Ammann et Bixintxo Aphaule, cidriculteurs dans le Morbihan, la Sarthe et les Pyrénées Atlantiques.
Cidriculteur, un métier encore trop méconnu
Tout comme la bière, le cidre a désormais sa place au Salon des vins de Loire, signe d'un décloisonnement entre les boissons. Une…
Elections Chambre d'agriculture 2025

Que faire si vous avez perdu ou n'avez pas reçu votre matériel de vote ?

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois