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Label Rouge
L’association “L’Autre pays du bovin allaitant” fête ses 30 ans

Les 30 ans de l’association “L’autre pays du bovin allaitant” (APBA) seront célébrés à la ferme Les Prés d’Anjou, à La Jaille-Yvon, lundi 19 septembre.

Alain Denieulle, président de l’association “L’autre pays du bovin allaitant”, avec Jean-Benoit et Charles-Antoine Boivin, de la ferme Les Prés d’Anjou. Leur élevage est qualifié Label Rouge depuis 30 ans.
© AA

« Notre objectif est toujours le même, vendre du Label Rouge, apporter de la plus-value aux éleveurs et de la viande de qualité dans les points de vente », résume Alain Denieulle, éleveur au Tremblay et président de l’APBA. Derrière ce sigle, il y a deux appellations : de 1992 jusqu’en 2020, l’association l’APBA, “Autre pays de la blonde d’Aquitaine” était, comme son nom l’indique, spécialisée dans la valorisation de la race blonde. Depuis 2021, portée par l’élan de la loi Egalim et encouragée par la communication interprofessionnelle grand public sur le Label Rouge, l’ABPA s’est ouverte à toutes les autres races allaitantes. Elle se décline désormais ainsi : “l’Autre pays du bovin allaitant.”

8 mois de pâturageCette APBA nouvelle formule regroupe aujourd’hui près de 600 éleveurs, des Pays de la Loire, de Bretagne et de Normandie... Ils fournissent 200 points de vente, où la viande bovine est vendue sous 2 marques, le Bœuf de vos prés (en boucherie) et le Bœuf de vos villages (en GMS). Les animaux sont élevés selon un cahier des charges qui impose un certain nombre de pratiques : alimentation non OGM, à 80 % à base de fourrages de l’exploitation, veaux allaités au moins 4 mois, pâturage d’au moins 8 mois/an, finition enrichie en Omega 3 (Bleu Blanc Cœur), 11 jours de maturation.

Débouché en RHDL’an dernier, l’activité de l’APBA a augmenté de 20 %, en termes de kilos vendus sous Label Rouge, confirmant l’attractivité du label auprès des consommateurs. En plus des boucheries et des GMS, le label se développe aussi en restauration hors domicile, avec des races un peu plus accessibles que la blonde d’Aquitaine, comme la charolaise et la limousine. L’APBA a décroché le marché des cuisines centrales de la Ville de Rennes.L’objectif de plus-value pour les éleveurs ? « C’est de se situer entre 25 et 35 cts de plus au kilo que le conventionnel », note Alain Denieulle. Dans un contexte de cours élevés, l’association cherche à passer des hausses progressives auprès des clients, tout en se garantissant la pérennité des points de ventes. C’est un équilibre délicat à trouver : « l’augmentation des cours de la viande bovine bouscule un peu le marché et peut déstabiliser les bouchers  habitués à une stabilité des prix jusqu’ici. Il y a un travail d’explication à faire », ajoute Alain Denieulle.

3/4 des vaches en labelLors de la journée de lundi prochain (sur invitation), les éleveurs Charles-Antoine et Jean-Benoit Boivin pourront amplement expliquer ce qui les motive à élever leurs bovins dans le respect du cahier des charges APBA. Les deux frères, naisseurs-engraisseurs à la tête d’un troupeau de 150 vaches blondes, perpétuent le travail de leurs parents, qui font du Label Rouge depuis 1992. Les éleveurs valorisent en label environ 3/4 de leurs vaches, commercialisées via la coopérative Bovinéo :  « avec le groupement, nous privilégions la sécurité. Bovinéo est en relation avec les différents abatteurs et s’occupe de répartir les animaux vers les clients, en fonction de la demande. Les plus petites carcasses partent vers la Bretagne, les plus lourdes, vers les Pays de la Loire, les très lourdes, en Normandie ».Des membres de la filière Label Rouge, de l’amont à l’aval, en feront donc la promotion lundi, avec comme points d’orgue deux tables rondes sur les enjeux de la filière et des démonstrations du boucher Paolo Desbois, médaillé d’or en 2018 aux Olympiades des Métiers. « La promotion est nécessaire. Car en label, c’est bien la demande qui fait que l’animal sera labellisé, s’il correspond aux critères de conformation, bien sûr. Plus il y a de demande, plus les éleveurs auront d’animaux labellisés et mieux valorisés », souligne Charles-Antoine Boivin.

S.H.

 

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