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Jeunes agriculteurs
Le Festival de la Terre : la fête aux portes de la ville

À Avrillé, ce week-end, le Festival de la Terre organisé par JA 49 a accueilli plus de 7 000 visiteurs. Rendez-vous en 2008, à La Daguenière, pour la finale nationale de labour.

Samedi et dimanche, la manifestation a attiré un public familial nombreux.
Samedi et dimanche, la manifestation a attiré un public familial nombreux.
© AA

Un ciel clément, une belle affluence. Près de 8 000 visiteurs ont arpenté samedi et dimanche le champ mis à disposition par Laurent et Frédéric Vincent, à Avrillé. Et plus de 800 personnes ont assisté à la soirée concert, une première. Le Festival de la Terre, organisé par Jeunes agriculteurs 49 et plus particulièrement par l’équipe du Segréen s’était installé aux portes de l’agglomération angevine. Il a fait découvrir au grand public les réalités du métier et la diversité des produits. Découverte des filières lapin, volaille, viande bovine ou lait, dégustations, jeux pour petits et grands, mais aussi concours de labour, moiss-batt’ cross, démonstrations de broyage de bois… les animations se sont succédé. L’occasion de montrer aussi, que dans une agglomération de plus en plus consommatrice de foncier, élus et responsables agricoles essaient de maintenir une agriculture dynamique. Des liens se tissent entre ruraux et urbains au travers de circuits de commercialisation courts, comme le marché de la Ferme angevine, présente sur le festival.

Rappel des grands dossiers de la rentrée
À quelques jours de la rentrée, les élus professionnels ont rappelé quelques-uns des grands dossiers qui les attendent.


L’installation : « Le festival est un moyen d’attirer de nouveaux jeunes vers le métier », a souligné Christophe Réveillère, président de JA 49 qui inaugurait là son premier festival. « 2006 était déjà une très bonne année avec 160 installations, et l’on s’attend à 200 installations pour l’année 2007. À l’heure où de nombreux actifs vont partir à la retraite, soit plus de 400 agriculteurs cette année en Maine-et-Loire, l’installation reste pour nous, notre priorité. Hélas, le dynamisme des installations n’est pas suivi d’effets par l’État : après de nombreux retards dans l’octroi des autorisations de financements, le budget du ministère de l’Agriculture n’est pas suffisamment abondé pour permettre aux jeunes de débloquer leurs prêts ».  

L’énergie : il y a un an, la Chambre d’agriculture présentait la presse à huile végétale. Cette année, elle a fait appel aux exploitants qui désirent se lancer dans la production d’électricité par le photovoltaïque, a expliqué son président Jean-François Cesbron, qui a rappelé l’ambition affichée de « faire de l’Anjou un pionnier du développement durable ».

Les OGM : « Un débat à l’assemblée doit avoir lieu », souhaitent Christophe Réveillère et Christiane Lambert, présidente de la FDSEA. Et cette dernière de rappeler : «  Produire du maïs OGM est légal, faucher est illégal…. L’expérience menée dans le département pour vérifier la possibilité de séparer le maïs doit pouvoir aller jusqu’au bout ».
Le climat. L’année a été très pénalisante pour les productions végétales. «  On s’attend à une forte hausse des coûts de revient. On peut donc se poser la question de la revalorisation des prix agricoles », a soulevé Christiane Lambert.

La production mondiale. « Les bas niveaux de récolte nous inquiètent. On ne peut pas rester avec des marges aussi étroites que deux mois de stocks de céréales dans le monde, a souligné la présidente de la FDSEA. Les bases de négociations de Pascal Lamy à l’OMC nous inquiètent aussi ».

S.H.

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