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Le froid et la pluie engendrent du retard dans les cultures

Les conditions climatiques entravent les travaux agricoles dans toutes les productions. Tour d’horizon.

Dans la région d’Angers, en basse vallée, à cause des inondations, certains agriculteurs n’ont pas encore terminé les semis de maïs.
Dans la région d’Angers, en basse vallée, à cause des inondations, certains agriculteurs n’ont pas encore terminé les semis de maïs.
© AA

 

 

La pluie, le manque de luminosité, le froid voire le gel... Autant de conditions climatiques qui ont entraîné du retard dans toutes les cultures et les travaux agricoles. C’est ce que s’accordent à dire les responsables FDSEA des régions du département du Maine-et-Loire. Semis de maïsSi 60 % des semis de maïs ont été réalisés dans les Mauges, la moitié sera faite en fin de semaine dans le Segréen. Dans le secteur d’Angers, “une grande partie du maïs a déjà été semée sauf les parcelles encore inondées par la Loire dans la basse vallée, de Saint-Saturnin à Juigné”, constate Frédéric Lachambre, responsable du secteur. Dans le Baugeois 80 % des semis ont été effectués. Dominique Janus craint pour la suite : “Les sols sont tassés à cause des pluies, j’espère que cela ne nuira pas à la levée du maïs”. Dans la vallée, “les dates de semis pour la multiplication ont été respectées”, note Emmanuel Lachaize, secrétaire général de la FDSEA. L’agriculteur est même plutôt satisfait : “La semaine dernière, nous avons eu 20 mm d’eau qui sont tombés au bon moment.” Seuls quelques hectares ne sont pas semés dans la région. À noter, des surfaces records de multiplication de semences de maïs cette année. “Dans la vallée, on doit atteindre les 6 500 hectares”, estime Emmanuel Lachaize. Ensilage herbeQuant à l’herbe, la pousse a pris du retard. Pour les travaux d’ensilage,  “les rendements ne s’annoncent pas bons, explique Jacques Mousseau, responsable du Segréen. 30 % inférieurs à une année normale. La pousse d’herbe n’est pas satisfaisante à cause des températures trop faibles. Même constat dans les Mauges et la Vallée. “On vient de procéder à la première coupe. La quantité n’est pas exceptionnelle”, remarque Guy Caillault, responsable des Mauges. “Nous regrettons de gros déficits de rendement dans la Vallée, souligne Emmanuel Lachaize. Ce sont les terres sableuses qui ont le plus souffert de la pluie, elles ont été lessivées de leur azote.” Dans le secteur d’Angers, la luzerne de plus de 5 ans n’a pas bien supporté la pluie, selon Frédéric Lachambre.

CéréalesLes céréales peinent à pousser avec le manque de soleil. Comme le constate Dominique Janus, du Baugeois, “les orges commencent tout juste à épier”. “Certaines parcelles sont clairsemées”, notent les responsables des Mauges et du Baugeois. La levée, qui a dû se faire dans des conditions humides, a été difficile. “Des semis loupés ont obligé des agriculteurs à retourner la terre pour une culture de printemps”, que ce soit dans les Mauges ou sur le secteur d’Angers. D’autres ont même opté pour cultiver directement un maïs ou un tournesol à la place de céréales. Selon Guy Caillault, “le besoin de paille sera plus important cette année, les céréales étant courtes.”  ViticultureLa météo a aussi un impact sur la vigne. Son faible développement végétatif entraîne du retard sur les travaux. “Par rapport à l’an dernier, la vigne est  très peu développée”, souligne Patrice Laurendeau, président de la Fédération viticole. Et à cela s’ajoute le gel : “Le lundi 29 avril, le gel a touché quelques parcelles, en particulier dans le Saumurois”. Loin d’être alarmiste, le président reste vigilant : “on a frisé la catastrophe. Le gel n’aura pas d’impact sur la production globalement. Mais aura une véritable incidence dans certaines exploitations”. Dès à présent, le président viticole est formel : “il y aura du retard sur les vendanges”.

 

Maraîchage horticultureLa filière horticole souffre des mauvaises conditions climatiques. Claudine Oger, la présidente de l’Union horticole de l’Anjou, n’est pas optimiste : “ le manque de luminosité - environ trois semaines - a entraîné des retards dans le développement végétatif des plantes à massifs.”  Le mois de mars est loin d’être satisfaisant au niveau des ventes. “Le temps n’a pas incité au jardinage”, explique l’horticultrice. Ces résultats décevants ne pourront pas se compenser dans les mois à venir, selon la présidente. En pépinière, le faible développement végétatif  entraîne aussi une plus faible rémunération.  Quant au maraîchage, Michel Masse, responsable maraîchage à la FDSEA déplore les retards de pousse des différents légumes. “Nous venons de passer une période intensive avec les asperges, mais déjà cela se calme. La chute des prix prévue n’aura peut-être pas lieu, puisque le mauvais temps sur toute la France empêche la venue de produits sur le marché.” Par contre, l’agriculteur prévoit déjà des retards dans les échalotes et les échalions précoces.ArboricultureLes arboriculteurs, cette année, n’auront pas de perte à déplorer à cause du gel. Bruno Dupont, le président du syndicat des producteurs de fruits du Maine-et-Loire se veut même plutôt rassurant : “Nous avons eu une belle floraison.” Le seul bémol : “Toutes les variétés vont devoir être récoltées en même temps, cela va donc créer un surcroît de travail important et aussi un besoin important en main-d’œuvre.”

 

H.R.

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