Rouge des prés
Le groupe de restauration Flo s’engage pour l’AOP Maine-Anjou
Débouchés assurés pour la viande en appellation, rémunération en fonction du coût de production.
Nouvelle étape pour l’AOP*Maine Anjou, presque dix ans après l’obtention de l’appellation.Les éleveurs ont signé le 16 mai un accord avec le groupe Flo, qui devient désormais l’unique client pour la viande AOP.Un engagement sur cinq ans, renouvelable.La viande est servie dans les restaurants Hippopotamus.“Il y a un réel savoir-faire dans la cuisson et dans la mise en valeur du produit”, apprécie Anthony Gervais, le président de Adema (Association de défense de la Maine Anjou), la structure de commercialisation. “Nous écoulons en AOP 1 600 animaux par an actuellement.Le potentiel est de 2 500 animaux.”
La prise en compte
du coût de production
En signant avec Flo, les éleveurs ont négocié un contrat qui prévoit une rémunération en fonction des évolutions - à la hausse ou à la baisse - du coût de production. “Les calculs sont réalisés sur la base de deux Smics. Depuis un an, le coût de production a pris entre 50 et 60 centimes du kilo de carcasse”, note Anthony Gervais.Mi-août, les prix des animaux R= en AOPMaine-Anjou atteindront 4,80 € entrée abattoir.La finalité d’une telle démarche de valorisation du travail : “que les éleveurs rouge des prés gagnent leur vie, que les élevages puissent être repris et que l’on puisse installer des jeunes. Parce que les vaches qui partent ne reviennent pas”, résume l’éleveur de Saint-Paul-du-Bois.
Depuis la mise en place de l’AOP, la technicité des éleveurs s’est fortement améliorée : “On est passé d’un taux de 20 % de carcasses déclassées à 8 % aujourd’hui, précise Anthony Gervais.Des résultats principalement dus à la génétique et à la maîtrise de la finition”. Les animaux AOP sont abattus en moyenne à 470 kg.Un programme de recherche est lancé à l’OS, sur la qualité des carcasses.
Quant à la finition des vaches, elle est aussi particulièrement soignée : “pas plus de 6 à 7 kilos d’aliments pendant les derniers 90 jours, avec de bons fourrages grossiers, du foin ou de l’enrubanange de graminées et lumineuses, explique l’éleveur.Sur mon élevage, j’utilise un mélange de trois matières premières : de la pulpe de betterave, du tourteau de lin, de la luzerne.” Les éleveurs AOP cherchent à accroître leur autonomie alimentaire. Ils doivent aussi respecter le planning de sorties d’animaux.“En septembre, il faudra sortir jusqu’à 35 animaux/semaine”.Les éleveurs sont prêts à honorer ce partenariat de la fourche à la fourchette.