Le lait bio, une alternative rentable
La hausse de la demande et des prix consolident les ambitions d'une filière en développement.
"Nous avons toujours préféré raisonner en fonction de la marge plutôt que des quotas". Pour Paul-Bernard Rabin, installé depuis 1986 à Bouchemaine, la suppression des quotas laitier ne changera rien à sa production de lait qui a même diminué depuis sa conversion en bio entamée en 2010 (première certification en 2012). "La productivité par vache est passée de 8000 l/vache en conventionnel à 6500 à 7000 l/vache en bio. Plutôt que de compenser par une augmentation du cheptel (67 vaches Prim'holstein et montbéliardes), nous saturons au maximum les outils de production." Les bâtiments sont pleins et les surfaces fourragères sont utilisées au maximum pour l'alimentation des bêtes. Ainsi, pour la première fois cet hiver, aucun tourteau de soja et de colza n'a été importé. "C'est un plus vers l'autonomie de l'exploitation. Avec un système moins intensif, où le troupeau produit moins, il y a également moins de soucis sanitaires (de mammites notamment) et moins besoin de soins, d'antibiotiques. " Cette baisse globale des coûts permet ainsi aux quatre membres du Gaec de la Croix Picard de garder un revenu similaire à celui touché avant l'agriculture biologique.
Retrouvez l'intégralité de l'article sur l'Anjou agricole du 5 juin.