Cultures
Le Layon et l’Hyrôme en vigilance
Les premières mesures concernant la gestion
de l’usage de l’eau ont été prises par arrêté préfectoral.
L’arrêté-cadre préservant la ressource en période d’étiage a été signé le 2 mai par le préfet. Le bilan hydrique départemental faisant apparaître la faiblesse de l’écoulement de certains cours d’eau, un deuxième arrêté préfectoral, en date du 3 mai, met en état de vigilance 2 des 21 bassins versants du département : le Layon et l’Hyrôme.
L’Anjou agricole reviendra en détail la semaine prochaine sur les mesures de l’arrêté-cadre et l’évolution de la situation. Le bilan ci-dessus recense les précipitations depuis début mars et jusqu’au 2 mai.
M. L.-R.
État des cultures
Les stations automatiques ont enregistré entre 5 et 16 mm sur le département entre le 26 avril et ce mardi 2 mai (parfois plus localement) (voir en page 6). Des pluies sont prévues pour la semaine prochaine : pluies opportunes pour la levée du maïs.
Pousse de l’herbe : du mieux. Sur la période du 19 au 26 avril, les mesures issues du réseau de veille en Maine-et-Loire donnent en moyenne un niveau de pousse de 64 kg MS/ha/jour. C’est une amélioration générale par rapport à la semaine précédente (12 au 19 avril : 31 kg). Il y a toujours beaucoup d’écarts entre les parcelles. Les facteurs sont : la réserve en eau du sol, la nature du couvert (une fétuque élevée supporte mieux le déficit en eau) la hauteur du couvert, la pluviométrie. L’herbe est encore en bon état, les sols sont chauds. Avec l’eau, la pousse peut repartir rapidement. En zone à déficit hydrique, il faut essayer de ne pas pâturer trop ras, ni d’accélérer le rythme de pâturage. Un pâturage ras à moins de 5 cm va accentuer le stress et le redémarrage sera plus lent. Concrètement, pour les éleveurs qui ont fermé les silos, il est opportun de remettre dans le circuit de pâturage, des parcelles hautes (12 à 14 cm ) prévues en fauche. Il faut donc laisser du temps de repousse à l’herbe. En silo ouvert, on jouera sur les stocks distribués et en silo fermé, sur la surface de pâturage. (source Écho des pâtures (27/04) : Chambre 49/Ferme de Thorigné/Bovicap).
Sous blés. Entre gonflement jusqu’à 20 jours après la floraison, on est en pleine période de sensibilité au stress des céréales. En parcelles très et moyennement séchantes, les déficits se sont marqués sur avril sous blé. Les fortes températures d’avril ont accéléré la montaison pour donner aujourd’hui une avance de 8 à 10 jours. (source Arvalis)
Pierre Mulliez , Chambre d’agriculture
Fourrage
Manque de fourrages : anticiper
Le déficit de pousse d’herbe risque d’entamer les stocks déjà amenuisés. Un bilan fourrager est nécessaire pour évaluer les besoins alimentaires des animaux et éventuellement réaliser des ensilages de céréales. Conseils et explications dans les pages "Vie pratique" de l'Anjou Agricole du 6 mai.