Le machinisme, passion familiale
Céréalier bio en Sarthe, Nicolas Mensen a créé il y a 2 ans son entreprise de distribution de matériel agricole. La structure vient de prendre possession de ses nouveaux locaux à Durtal.
« Nos clients ne sont pas férus d’électronique : ils recherchent des matériels pratiques, robustes, fiables le plus longtemps possibles. »
Nicolas Mensen, 29 ans, est bien placé pour répondre aux attentes de ses partenaires exploitants. Revendeur de machines agricoles depuis 2017 sous l’enseigne Négo-Cérémat, il est aussi agriculteur bio associé à son père dans la SCEA Savinov-Bio, à Savigné-sous-le-Lude (72). Jusqu’au printemps de cette année, l’entreprise était hébergée dans les infrastructures de l’exploitation céréalière de 85 ha. Mais en fin d’année, l’aîné va partir à la retraite. « On a simplifié l’assolement pour me dégager du temps », rapporte le jeune entrepreneur. Un choix devenu incontournable : depuis mai, Négo-Cérémat a pris ses quartiers dans un nouveau bâtiment acheté à Durtal, à une trentaine de kilomètres de la ferme familiale.
« Dans le secteur, il y a très peu de concessionnaires spécialisés bio », observe le chef d’entreprise, dont le père utilise une herse étrille depuis 30 ans, même s’il ne s’est officiellement converti en AB qu’en 2009. Chez les Mensen, le goût du commerce traverse les générations : les grands-parents, notamment, étaient fleuristes à Rungis.
Quant à la passion du machinisme, Nicolas l’a héritée de son père. « A Savigné, nous avons des sols très divers, notamment rocheux : c’est un bon test pour les outils que nous proposons chez Négo-Cérémat », estime le directeur de la structure. Les meilleures ventes ? « 14 charrues-déchaumeuses de marque Ovlac (fabriquées en Espagne) en 1 an ½. » Tarif moyen : 20 000 € HT. « Sur le Maine-et-Loire et la Sarthe, nous sommes les seuls à avoir la carte Ovlac », précise Nicolas Mensen.
Figurent aussi dans la gamme les appareils de fenaison du constructeur slovène Sip, et les herses étrilles et herses étrilles rotatives (ou “rotos étrilles”) de la société autrichienne APV. Sans oublier les tracteurs italiens Arbos : « nous avons commencé à les rentrer au printemps : il s’agit de tracteurs de plein champ, de cour de ferme ou spécialisés arbo et viti, d’une puissance allant de 25 à 260 ch », souligne Nicolas Mensen. Les clients de Négo-Cérémat sont éleveurs, maraîchers, arboriculteurs, viticulteurs – en provenance du Saumurois.
En 2018, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 450 000 €. « Notre objectif est d’atteindre 1 million d’e en 2020, pour finir de rembourser les emprunts sur l’achat des locaux et du terrain », annonce Nicolas Mensen.