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Prairies
Le mauvais foin fera de la litière pour les génisses

Alors que l'été est déjà bien entamé, Damien Époudry n'a pas encore récolté toutes ses parcelles de foin. Dans les marais de Liré, le fourrage produit dans ces surfaces qui ont subi trois crues dans l'année, servira de litière.

Sur l'exploitation de l'EARL Ligérienne, à Orée-d'Anjou (Liré), 40 à 50 ha de foin sont réalisés chaque année. Un fourrage produit sur les 130 ha inondables de la SAU (210 ha) et qui est habituellement complété par du maïs ensilage (25 ha) et des céréales (35 ha) pour alimenter le troupeau de 80 vaches laitières prim'holstein. Dans ces prairies naturelles de la vallée de la Loire, classées en zone Natura 2000, Damien Époudry, associé avec son frère Benoît, pratique l'élevage extensif. "Mieux vaut vendre du foin que d'en manquer pour nourrir les bêtes", affirme-t-il. Car depuis l'expérience de la crue du printemps 2016, les éleveurs préfèrent avoir du stock. "Nous avions dû resemer 25 ha de maïs et, surtout, nous avions perdu 250 bottes de foin, immangeables", se souvient Damien Époudry.

Parcelles trop humides

Avoir trois à quatre mois d'avance de fourrage est donc une garantie d'autonomie pour les éleveurs. Une précaution qui, malheureusement cette année, s'avère utile. Fin juillet, seuls 20 ha de foin étaient récoltés :  il en restait encore 25 ha à faucher sur l'exploitation. "Dans les marais, nous fauchons généralement fin juin, souligne l'éleveur. Là, ils ont ont subi trois crues ces derniers mois et n'ont commencé à s'assécher  qu'en juin... avant la pluie. Les parcelles sont toujours trop humides pour y entrer." Son voisin a réussi à faucher, mais l'herbe au sol ne sèche pas.

Économie de paille

Selon Damien Époudry, "l'urgence n'est de toutes les façons plus dans les foins". "À ce stade, je sais que le fourrage récolté sera de mauvaise qualité : avec des tiges de jonc trop dures et remplis de déchets d'animaux", dit-il en montrant des pinces d'écrevisses au sol. L'éleveur utilisera donc certainement cette herbe pour la litière des génisses. "En la plaçant sous la paille, explique-t-il. Au moins, cela économisera des bottes et évitera d'en acheter trop".  L'agriculteur craint en effet de manquer de volume pour tenir la litière des animaux toute la prochaine saison. Car, comme pour le reste des travaux, à cause de la pluie, il n'a pas pu implanter toutes ses céréales. Le méteil notamment n'a été réussi que sur un tiers de la surface prévue et le blé sur 23 ha.

Féverole à récolter

En ce début août, l'inquiétude des éleveurs est plutôt dirigée vers ce qui peut encore être valorisable sur l'exploitation, dont la paille. Car son faible volume pourrait aussi être affecté d'une qualité médiocre en fonction des conditions de pressage. "Pour l'instant, elle est toujours au sol, cela fait onze jours", rappelle Damien Époudry. Et 24 ha de féverole sont encore debout, en attente de récolte. La chaleur du début de semaine laissait entrevoir une fenêtre enfin favorable pour ces chantiers.

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