Le mohair, ou la laine des chèvres angora
A Saint-Rémy-la-Varenne, Marie-France Brilhault a décidé, il y a cinq ans, de se lancer dans la production d’une laine un peu spéciale : le mohair.

Marie-France Brilhault est agricultrice sur la commune de Saint-Rémy-la-Varenne. Il y a 5 ans, elle décide de compléter son activité d’élevage d’ânes avec la production de mohair, cette laine tirée du pelage des chèvres angora. Elle achète donc quelques chèvres et un stock de laine. Aujourd’hui, elle compte 23 chèvres et 2 boucs, et espère bien « arriver à 30 chèvres d’ici un an ». « Il faut avouer que les chèvres sont un complément d’activité idéal pour la période hivernale, explique-t-elle. Les ânes, destinés à la balade, demandent beaucoup moins d’attention de la Toussaint au printemps et c’est parfait pour s’occuper des chèvres qui demandent plus d’attention en hiver. » Grâce à la complémentarité de ces deux activités, l’agricultrice a pu trouver un certain équilibre.
4 à 5 kg de poil par an et par chèvreContrairement à leurs congénères, cette race n’est élevée ni pour son lait, ni pour sa viande, mais bien pour son pelage. C’est donc une race de chèvres allaitantes. Particulièrement petite par rapport aux chèvres “classiques”, les chèvres angora affichent une espérance de vie d’une douzaine d’années. Cependant, Marie-France Brilhault renouvelle fréquemment son troupeau pour « amener de la jeunesse », car le poil fin des jeunes est particulièrement apprécié. « La première tonte a lieu alors que l’animal n’est âgé que de 6 mois, ajoute l’éleveuse. Les chèvres naissent avec du poil. Lors de cette première tonte, on tire déjà 1 kg de poil brut, contre 4 à 5 kg pour un adulte. »
Article complet dans l'édition du 9 décembre 2016 de l'Anjou agricole.