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Le monde savoureux des fruits

Passionné et connaisseur des fruits, Jean-Yves Maisonneuve a créé il y a trois ans, en Charente-Maritime, un jardin qui regroupe l’essentiel des fruits des climats tempérés et méditerranéens. Il partage son savoir lors de conférences.

La cornouille, plantée en France jusqu’au 18e siècle, est encore présente en Russie.
La cornouille, plantée en France jusqu’au 18e siècle, est encore présente en Russie.
© J.-Y. M.

Saviez-vous que certains habitants du Portugal, du Maroc ou de Kabylie mangent encore des glands de chêne doux ? Que l’homme a commencé à greffer des arbres fruitiers à la période du néolithique, il y a de cela
10 000 ans ? Connaissez-vous le goji, fruit cultivé sur les contreforts de l’Himalaya, très riche en vitamine C et aux vertus anti-oxydantes ? Ce fruit fait son entrée aujourd’hui sur le marché français sous forme de jus, tout comme le nono (des noni), consommé notamment en Polynésie et auquel on prête des qualités anti-douleur.
Passionné et connaisseur des fruits, Jean-Yves Maisonneuve a donné une conférence la semaine dernière à l’occasion de l’inauguration de l’implan-tation d’Anjou plants à Longué- Jumelles (lire page 7). Avec sa compagne Catherine Giraud, il a créé il y a trois ans un jardin dédié aux fruits, à Saint-Denis-du-Pin, en Charente-Maritime. De chaque fruit, sauvage ou de jardin, il aime à explorer ses origines, son histoire, ses vertus, parfois liées aussi bien au fruit lui-même qu’au bois de l’arbre dont il est issu. « Le bois du cormier était utilisé en ébénisterie. Il servait à fabriquer des roues de carriole. Le fruit, lui, était mangé blet et était aussi transformé en alcools foudroyants », raconte Jean-Yves Maisonneuve. Le bois très dur de la cornouille servait à fabriquer la cornemuse, instrument de musique auquel il a donné son nom. À l’inverse, le merisier est très connu pour les meubles mais était aussi très apprécié pour son fruit, la petite merise.

Des fruits parfois oubliés
La nature offre une grande diversité de fruits que l’on a parfois oubliée : « Jusqu’à l’arrivée de la culture fruitière, rappelle Jean-Yves Maisonneuve, la cueillette méthodique des fruits sauvages était très courante à la campagne. Depuis très longtemps, leur reconnaissance était transmise de manière empirique, leurs utilisations, leurs vertus thérapeutiques ou culinaires, leur toxicité éventuelle ». Et d’évoquer l’épine-vinette, la cornouille, la viorne, la nèfle, le sureau, la baie de genièvre… « Arrive maintenant une génération qui est en train de perdre la connaissance de ces petits fruits, semble regretter le conférencier. Aujourd’hui, on dit aux enfants de ne surtout pas manger les fruits qu’ils trouvent dans la nature parce que nous les connaissons mal ».
D’où viennent les fruits que nous mangeons ? Beaucoup de fruits répandus aujourd’hui en France sont originaires de Chine : la pêche, l’abricot, l’orange, le kiwi, la tomate également. « La tomate, fruit aujourd’hui très courant, a été longtemps considérée comme un poison, raconte Jean-Yves Maisonneuve. Ce n’est qu’en 1760 qu’elle devient, dans le catalogue Vilmorin, une plante potagère et non plus ornementale, comme elle l’était jusque-là ». Originaire de Chine aussi, l’anis étoilé ou badiane, qui est aujourd’hui utilisé dans la composition du Tamiflu, médicament utilisé pour traiter la grippe. Certains fruits viennent du continent américain, comme la fraise, apportée du Chili au 18e siècle, ou la myrtille. D’autres sont nés en Asie mineure : l’amande, la poire, la prune, le coing, la cerise, la châtaigne. La pomme, quant à elle, « viendrait du Caucase. Il en existe plus de 10 000 variétés, soulignait le conférencier. C’est le fruit le plus modifié par l’homme ».


S.H.

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