OPA
Le nouveau parcours à l’installation au menu de l’AG de l’Adaséa
Le plan de professionnalisation personnalisé s’appuie sur la collaboration, au sein
d’une plate-forme commune, de l’Adaséa et du pôle entreprises de la Chambre d’agriculture.
élu président mercredi. L’Adaséa a renoué avec un budget à l’équilibre et un résultat positif.
Le président sortant se dit « soulagé de cette amélioration après plusieurs années de difficultés ».
On l’appelle le PPP ou 3P, pour plan de professionnalisation personnalisé. Longtemps attendu, le nouveau parcours à l’installation, est entré en vigueur au début de cette année. Il était présenté lors de l’assemblée générale de l’Adaséa, mercredi à Angers. Sa mise en œuvre est conduite conjointement par l’Adaséa et le pôle entreprises de la Chambre d’agriculture à travers une plate-forme commune de moyens. « Le nouvel accompagnement replace le porteur au centre de son projet et prend en compte la notion de compétences acquises antérieurement », a expliqué Damien Bouhier, de Jeunes agriculteurs. Pour Laurent Lelore, responsable du pôle entreprises de la Chambre d’agriculture, « il était temps qu’une refonte du parcours à l’installation soit réalisée. Pour nous l’important est d’être bien en adéquation avec les attentes des jeunes agriculteurs ».
Le Point info, passage obligé
L’Adaséa a pour mission la gestion du Point info installation et du centre d’élaboration du PPP. La Chambre d’agriculture s’occupe quant à elle du stage collectif et de la réalisation du PDE (Plan de développement de l’exploitation). Le nouvel accompagnement des candidats à l’installation repose sur trois étapes. Première étape, la phase d’information et d’émergence du projet qui se passe au niveau du Point info installation. La deuxième est l’élaboration du PPP et son agrément par la DDEA. La troisième est la réalisation du PPP avant l’installation, qui doit être validé par la CDOA et le préfet.
Anticipation nécessaire
Tous les porteurs de projets, qu’ils soient éligibles ou non aux aides, doivent désormais passer par le Point info. Ce changement a eu des conséquences immédiates : entre le 1er janvier et le 31 mai, 218 personnes ont été reçues au Point info, soit déjà plus que sur toute l’année 2008. Le premier PPP réalisé a été validé à la CDOA de mai 2009. « Il faut anticiper le plus possible son installation, se laisser du temps. C’est pourquoi nous conseillons aux candidats de prendre contact au mois six mois avant, ou mieux encore un an, a expliqué Christian Petiteau, conseiller à la Chambre d’agriculture. Notre inquiétude actuellement, c’est de voir arriver des personnes en septembre qui cherchent à s’installer avant le 31 décembre pour des raisons fiscales ».
Dans ses missions, l’Adaséa reçoit un soutien financier du Conseil régional pour le RDI, du Conseil régional pour les stages de parrainage, d’Angers Loire Métropole, du Parc naturel régional et du Conservatoire des rives de la Loire pour l’accompagnement des mesures agri-environnementales (MAE).
25 installations hors cadre
En 2008, le Maine-et-Loire a continué à installer : 197 installations aidées, dont 25 en hors-cadre familial, grâce au Répertoire départs-installations. Le Maine-et-Loire est le deuxième département des Pays de la Loire qui installe le plus, devancé d’une tête par la Mayenne. La progression de 2008 est importante avec 35 projets en plus, que ce soit en lait ou en maraîchage bio avec vente directe, ou encore en chèvre, secteur qui installe des jeunes mais dont les professionnels souhaiteraient renforcer l’assise foncière pour rendre les exploitations plus autonomes. Des projets équins sont apparus aussi dans le Segréen et les Mauges. « On observe une volonté de diversification de la part des candidats, note
Élisabeth Cocaud, conseillère Adaséa. Un projet sur 10 comprend une activité de vente directe ». L’âge moyen à l’installation est de 28 ans et le coût de l’installation s’élève à 192 000 euros en individuel et à 124 000 euros par associé en société.
S.H.
Numéro de téléphone unique du point info installation : 02 41 96 76 76.