Végétal spécialisé
Le plant potager porté par l’engouement pour le jardin
Grâce à une demande en plants potagers soutenue par l’essor du jardinage, et au maintien du commerce malgré le confinement, Alexandre Leroyer (Les Serres de Lécé) espère rattraper le manque à gagner de l’année 2020.
Grâce à une demande en plants potagers soutenue par l’essor du jardinage, et au maintien du commerce malgré le confinement, Alexandre Leroyer (Les Serres de Lécé) espère rattraper le manque à gagner de l’année 2020.
Des plants de laitues, batavias, feuilles de chêne, chicorées s’étalent à perte de vue dans les Serres de Lécé, à Sainte-Gemmes-sur-Loire. Dans cette entreprise dirigée par les frères Leroyer, c’est la pleine saison pour les salades. Une saison sur laquelle ils mettent de l’espoir. « Ce que nous souhaitons, c’est rattraper la perte de 2020. Le premier confinement et la fermeture des points de distribution avaient entraîné l’an dernier une grosse perte nette. Nos plants avaient fini à la poubelle. Pour l’instant, nous avons eu accès au PGE* mais n’avons pas encore obtenu d’aides pour compenser ces pertes », rappelle Alexandre Leroyer.
Cette année, assurée de l’ouverture des points de vente même en cas de confinement, l’entreprise a mis en culture ses salades. « C’est grâce au gros travail de l’interprofession que nous avons pu obtenir le droit de continuer à commercialiser. C’est un soulagement », souligne Alexandre Leroyer.
« En plants potagers, nous avons capté de nouveaux consommateurs depuis le premier confinement. Ce qui est intéressant, c’est que cet engouement a de grandes chances de tirer le marché de la fleur derrière lui. »
Son entreprise produit, pour la coopérative Fleuron d’Anjou, environ 3,5 millions de plants de salade par an, pour une trentaine de variétés. à côté des variétés historiques comme la laitue Appia, par exemple, il trouve intéressant de proposer de nouvelles variétés : « la laitue Adelys a encore du mal à s’imposer, mais se comporte très bien en jardin ». Les Serres de Lécé produisent aussi 300 000 plants de tomates (une quinzaine de variétés) et des plants d’artichauts. Au total, cette activité plants potagers représente 25 % du chiffre d’affaires de l’entreprise, le gros de la production étant l’horticulture ornementale.
« En plants potagers, nous avons capté de nouveaux consommateurs depuis le premier confinement, souligne Alexandre Leroyer, qui est aussi vice-président de la partie horticole de Fleuron d’Anjou. Ce qui est intéressant, c’est que cet engouement a de grandes chances de tirer le marché de la fleur derrière lui. »
En ce printemps, même si la demande des particuliers est forte, le producteur reste prudent sur les quantités mises en culture. « Il faut surtout être réactif et pouvoir être présents au bon moment, car l’activité reste très météo-sensible. On travaille d’ailleurs beaucoup avec nos distributeurs pour réduire la météo-dépendance et pour que nos relations évoluent vers du partenariat ».
S.H.
*Plan garantie Etat.