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Filière Lait
« Le principal est de trouver une solution pérenne pour les producteurs d’Entremont »

Interview d’Alain Cholet, président de la Fédération départementale laitière, sur l’accord prix du lait trouvé entre Entremont-Alliance et ses producteurs, et sur les perspectives 2010.

Alain Cholet, président de la Fédération départementale laitière.
Alain Cholet, président de la Fédération départementale laitière.
© AA

Le groupe Entremont-Alliance vient de parvenir à un accord avec ses producteurs pour le prix du lait. Qu’en pensez-vous ?

Alain Cholet : Le prix de base pour le lait au quatrième trimestre 2009 sera de 262 euros pour les producteurs du groupe Entremont-Alliance, au lieu de 243 (voir encadré ci-dessous). Et ce, grâce à notre action syndicale de déréférencement. Nous avons dû choisir cette action après que les contacts avec le groupe Entremont alliance sur le prix du lait n’ont pas abouti. L’AEBEA, l’association des éleveurs de Bretagne Entremont Alliance, avait d’ailleurs écrit au ministre de l’Agriculture et à Sodiaal pour rappeler que les éleveurs avaient leur mot à dire dans le rapprochement et que, jusqu’à aujourd’hui, les conditions n’étaient pas réunies. Avec cet accord du prix à 262 euros, les actions de déréférencement sont suspendues et les réunions régionales se poursuivent.

 

La participation des éleveurs est quelque chose d’incontournable ?

C’était une condition. Pour ce qui est des adhérents qui livraient à Unicopa, c’est logique et il s’agira d’un simple transfert de fond ; pour les producteurs Entremont, ils prendront des parts sociales chez Sodiaal et paieront un droit d’équivalence et ce pendant sept ans, sauf amélioration des marchés des produits industriels. Ce droit d’équivalence est fait pour éviter que ce soit les autres adhérents de Sodiaal qui paient la reprise d’Entremont. Ceci étant, rien n’est encore fait. Le ministre de l’Agriculture a laissé une exclusivité à Sodiaal jusqu’à la fin du mois de novembre. Mais les choses peuvent encore évoluer.

 

Quelle solution aurait la préférence de la FRSEAO ?

Pour la FRSEAO, le principal est de trouver une solution pérenne pour les producteurs de cette entreprise, mais il est vrai qu’une reprise par la coopération  garantirait un équilibre entre entreprises privées et coopératives et assurerait ainsi le bon fonctionnement de l’interprofession.

 

Parlons du prix du lait pour 2010. À quoi peut-on raisonnablement s’attendre ?

Beaucoup de conditions sont réunies pour que le prix reparte à la hausse. C’est, en principe et sauf dénonciation de l’accord par une des parties, l’accord du 3 juin qui s’appliquera pour calculer cette évolution. Depuis le 4e trimestre 2009, les cotations montrent des signes de reprise et le premier trimestre 2010 devrait donc en profiter, sans doute pas de façon spectaculaire, mais toutefois positive. Pour le deuxième trimestre 2010, il faut encore être prudent car, selon les choix du volume et de la période de déstockage par l’Union européenne, cela peut jouer sur le niveau des cotations. C’est donc au deuxième semestre que l’on peut espérer un réel redémarrage, pourvu que l’on parvienne à un accord interprofessionnel.

 

Cette fixation du prix du lait ne reste-t-elle pas très compliquée ?

Si, elle manque de lisibilité mais aussi de cohérence sur le rapport de prix été/hiver, à mon sens. C’est pourquoi, au niveau de l’interprofession régionale (Bretagne et Pays de la Loire), nous travaillons sur la saisonnalité. Un projet est à l’étude d’une seule grille de prix avec des indices de saisonnalité. Ainsi, pour 2009, un indice serait appliqué chaque mois, négatif de mars à mai et positif de juin à septembre. De plus, les grammes différentiels (TB et TP) seraient fixés en fonction du prix réel payé. Nous en sommes encore au stade de la réflexion et cette proposition sera à faire valider par l’interprofession régionale. Parallèlement, bien sûr, la réflexion sur la contractualisation et les relations entre producteurs et transformateurs se poursuit.

Recueilli par M. L.-R.


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