Aller au contenu principal

Chiffres 2020
Le prix des terres et prés agricoles

Tour d’horizon de l’évolution des prix des terres agricoles pour chaque département de la région Pays de la Loire.

D’une manière générale, les tendances haussières observées ces dernières années sur les terres labourables se poursuivent, alors même que les prairies qui ne peuvent être retournées demeurent stables voire en baisse du fait de la crise persistante de l’élevage.
De nouvelles pressions viennent par ailleurs s’exercer sur le marché foncier, liées notamment au développement de projets individuels de méthanisation ou à des perspectives de revenus diversifiées par la production d’énergies renouvelables, valorisation carbone, etc…). Ces nouvelles pressions sont portées aussi bien par des agriculteurs que par des investisseurs.
Enfin, dans le contexte actuel de pandémie et de crise, le foncier sert de plus en plus de valeur refuge et la demande d’investisseurs bailleurs est forte. De ce fait, la différence entre prix des terres libres et prix des terres occupées tend à s’estomper.

Dans le Maine-et-Loire
La référence départementale continue a progresser (+ 6 %, 3610 euros €/ha), tout comme les prix négociés par les acquéreurs agricoles (+4% , 3400€/ha). Dans le quart Sud-Est, la ferme demande foncière dans les secteurs viticoles couplée à une concurrence inter-filière (céréaliers) persiste et génère une nouvelle progression des prix du foncier (Saumurois en particulier)
Dans le Beaugeois, le retrait de l’élevage au profit de la polyculture se poursuit et se traduit par une tension accrue sur les prix (3300€/ha en 2020 contre 2850€/ha en 2017). 
Au sein du Bocage angevin, la hausse (+10% entre 2017 et 2019) observée ces dernières années, sous la double influence des concurrences entre élevage et grandes cultures et de la pression liée aux prix observés dans la zone mayennaise limitrophe, tend, en 2020 à ralentir (+1% : 3800€ /ha). Ce ralentissement pourrait toutefois être remis en cause par de nouvelles pressions sur le foncier liées à des projets de mise en place de méthaniseurs individuels importants.
Dans les Mauges, si la tradition du fermage avait globalement maintenu une grande stabilité des références moyennes sur le foncier libre pendant des années (2600€/ha jusqu’en 2018), la moyenne négociée par les acquéreurs agricoles progresse pour la seconde année consécutive (2800€/ha en 2020), indice d’une pression plus forte de la demande foncière.
La forte progression du prix moyen constaté en 2020 au sein de la Vallée de La Loire (+25% :4370€/ha) est essentiellement à finalité extra agricole (chasse, loisirs) alors que le prix des terres agricoles dans ce secteur très spécialisé n’a statistiquement que peu progressé en 2020 (+1% : 3550€/ha).

En Mayenne
La référence moyenne du foncier libre reste stable en Mayenne (6 320 euros/ha/libre en 2020) alors même qu’un grand nombre d’exploitations à transmettre orientées vers l’élevage, peinent à trouver des repreneurs pour ce type de production.
Le prix moyen négocié (libre) reste donc dans toutes les petites régions agricoles à des niveaux élevés en raison d’une pression forte des éleveurs en recherche de foncier (pour accroitre leur autonomie alimentaire ou sécuriser leurs plans d’épandage) et de manière plus générale des exploitations souhaitant se diversifier en polycultures.
Cette pression se ressent aussi sur les biens loués avec des fermiers en place très actifs à maîtriser en faire-valoir direct leur foncier, contexte engendrant désormais dans certains secteurs, des prix du foncier supérieurs à celui des terres libres (dans le quart nord-ouest du département notamment)
Enfin, le contexte économique et financier actuel encourage à acheter du foncier qui est une valeur refuge. Nous assistons ainsi à une recrudescence de la demande d’investisseurs fonciers. Laur accompagnement par la Safer permet d’éviter de créer une surenchère sur la valeur des terres agricoles.

En Sarthe
La référence moyenne départementale (+5% : 4480€/ha), tout comme le prix moyen négocié par les acquéreurs agricoles (+3.5% : 4000€/ha) enregistrent leur plus forte progression depuis 2015.
Les références observées dans les secteurs à dominante de grandes cultures (Saosnois, Plaine d’Alençon, Champagne mancelle : 4500 à 5500€/ha) ou en phase de céréalisation (Vallée de la Sarthe nord notamment) sont partout en très forte augmentation (+5 à +10 %). 
En revanche, dans les zones herbagères et d’élevages du sud du département ( Belinois, Vallée Sarthe sud, Vallée du  loir, Bocage sabolien : 3100-3500 €/ha), les prix restent au mieux stable ou tendent même à se contracter (-3% : Vallée Sarthe Sud). Localement, la demande foncière agricole reste atone, les niveaux de prix restant proches de ceux observés au début des années 2010…

En Vendée
La moyenne départementale demeure en 2020 stable, avec une référence de prix (2650€/ha) qui se situe sur le même niveau qu’en 2013. 
Pour autant, cette statistique départementale masque une tendance que l’on observe depuis désormais quatre exercices, marquée, en 2016-2018, par une forte augmentation du foncier agricole libre dans les zones de grandes cultures de l’extrême-sud (Marais poitevin desséché), progression remontant en 2018-2019, dans les petites régions voisines en voie de plus forte céréalisation (Plaine vendéenne, Plaines et bocages). 
Si le niveau de prix sur le foncier « libre » tend dans ces secteurs à se stabiliser en 2020 (avec un resserrement des écarts avec les prix « loués »), on note que cette tendance haussière, impacte désormais la partie sud de la PRA du Bas Bocage (2500€/ha : +9%).
Dans la moitié nord du département, les prix négociés restent régulés par la profession agricole (Nord-Est en particulier) avec toutefois des références qui restent plus fluctuantes dans le marais breton en raison de finalité extra agricole sous-jacente (chasse au gibier d’eau et tourisme)..

En Loire-Atlantique
Si la référence départementale du foncier libre se cale en moyenne autour de 2400 - 2500€/ha depuis plusieurs années, le prix moyen du foncier négocié strictement par les acquéreurs agricoles progresse, comme en 2019, sensiblement, pour atteindre 2250€/ha (+4%). 
Nous rappellerons que cet indicateur sectoriel n’avait que peu évolué entre 2012 et 2018 (1950-2050€/ha/an).
Une fois encore, cette progression sur le foncier agricole se concentre dans le quart Nord-Est du département (Pays de Chateaubriant : +2750€/ha; Bocage Angevin : 2500 €/ha). Ce mouvement haussier, observé depuis 4 ans, issue d’une pression sur le foncier local d’origine exogène (progression des prix négociés en Bretagne et dans l’Anjou), se consolide désormais intrinsèquement.
Dans les grandes zones d’élevage extensif du département (Brière, Estuaire de la Loire, Pays de Retz), les niveaux de prix négociés à des fins agricoles demeurent plus faibles 
(< 2000€/ha), faute d’investisseurs. Les références annuelles fluctuent surtout en fonction de prix de convenance (parcellaire extrêmement morcelé) ou d’usages extras-agricoles telles que la chasse (marais breton, bas bocage).

 

 

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Emmanuel Gourichon et Marie Renou élèvent une centaine de chapons pour les fêtes de fin d'année.
Des volailles bio pour les fêtes

Emmanuel Gourichon et Marie Renou, de l'élevage Un grain de folie à Lys-Haut-Layon, élèvent des chapons, dindes et pintades…

Nathalie Gimonet (directrice de cabinet du préfet), Pierre-Julien Eymard (directeur départemental des territoires (DDT 49), Frédéric Rozet (chef de service départemental OFB 49) et Régis Gallais (référent réseau loup à l'OFB Pays de la Loire) ont tenu un point presse sur le loup vendredi 13 décembre.
L'OFB explique sa démarche de recherche d'indices

Accusée par certains de chercher à dissimuler la présence du loup sur le territoire départemental, les responsables de l'OFB…

Nicolas Le Labourier, de Quatuor Transactions et Gwenaëlle Durand, de Cerfrance Maine-et-Loire, ont évoqué l'accompagnement à la transmission d'entreprise effectué par les deux structures partenaires.
Après 2 années favorables,  des temps plus compliqués
Cerfrance Maine-et-Loire a dressé la semaine dernière un bilan des résultats économiques de l'année 2023, les tendances pour l'…
Levée de céréales bio à La Bohalle.
Une bonne levée, peu de maladies
Début décembre, les semis de céréales sont quasiment terminés dans le Maine-et-Loire, avec une levée plutôt bonne et, globalement…
L'équipement de la SCEA de Roumé a permis de sécher 314 tonnes de luzerne en 2024.  La partie droite du bâtiment abrite, quant à elle, des cellules de stockage des céréales de l'exploitation.
Le choix du foin séché en bottes
La SCEA le Roumé, à Yzernay, a investi dans un séchoir à bottes. L'exploitation ouvrait ses portes dans le cadre des Jeudis du…
Plein les bottes de la paperasse !

La FDSEA et les JA49 ont mené cette semaine une série d’actions sur tout le département pour dénoncer les entraves…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois