Le prix pour relancer la production
Interview d'Alain Cholet, président de la Fédération départementale laitière (FDL)
Quel est votre état d’esprit après la recommandation
du comité de suivi national de faire progresser le prix du lait de 13,23 euros/1 000 litres, soit environ 5 % de plus sur le prix moyen actuel
de 280 euros/1 000 litres ?
Alain Cholet : La satisfaction, bien sûr car nous comptons bien que le Cil Ouest aura validé, hier jeudi après midi, la décision du comité de suivi national.
Je suis d’autant plus satisfait que la décision n’était pas évidente à prendre car les entreprises, qui travaillent par contrats, encaissent
l’envolée des cours avec un effet retard. Et je pense qu’elles sont inquiètes
pour le trimestre prochain.
Les producteurs sont aussi gagnants sur la flexibilité.
Effectivement, la hausse
de 13,23 euros/1 000 litres s’applique à tout le monde pour ce trimestre mais
la flexibilité est remise à zéro, puisque les produits
industriels sont orientés
à la hausse. Cela est logique dans la mesure où cette
flexibilité avait été mise
en place pour les entreprises qui perdaident
de l’argent sur les PI.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Pour l’Ouest, cette hausse supplémentaire est de l’ordre de 1 à 7 euros en fonction des entreprises. C’est cet aspect-là de l’accord qui a été le plus difficile à négocier et la FNPL et la FDL avaient d’ailleurs attiré l’attention sur ce point. Dans une période où les entreprises manquent de lait et où les producteurs, inquiets de la météo, voient aussi poindre une augmentation sur les aliments concentrés, il fallait un signe fort pour motiver les producteurs.
Les entreprises ont bien
reçu le message et cet effort doit être poursuivi pour
le quatrième trimestre.
Faut-il craindre un manque de lait ?
Les producteurs ont la
capacité à réagir.
Mais ils le feront d’autant mieux que le prix payé
correspondra à la réalité de leurs charges et de leur travail. Ce n’avait pas été le cas
jusqu’à récemment.
C’est pourquoi beaucoup étaient démotivés et cessaient leur activité.
Certains s’inquiètent
de la hausse des prix
agricoles qui auraient
des incidences sur les prix aux consommateurs ?
Je pense que les distributeurs ont une marge confortable, notamment sur le lait de consommation car,
depuis 2001, le prix du lait
n’a cessé de baisser sans
répercussion aucune sur le prix de vente.
du comité de suivi national de faire progresser le prix du lait de 13,23 euros/1 000 litres, soit environ 5 % de plus sur le prix moyen actuel
de 280 euros/1 000 litres ?
Alain Cholet : La satisfaction, bien sûr car nous comptons bien que le Cil Ouest aura validé, hier jeudi après midi, la décision du comité de suivi national.
Je suis d’autant plus satisfait que la décision n’était pas évidente à prendre car les entreprises, qui travaillent par contrats, encaissent
l’envolée des cours avec un effet retard. Et je pense qu’elles sont inquiètes
pour le trimestre prochain.
Les producteurs sont aussi gagnants sur la flexibilité.
Effectivement, la hausse
de 13,23 euros/1 000 litres s’applique à tout le monde pour ce trimestre mais
la flexibilité est remise à zéro, puisque les produits
industriels sont orientés
à la hausse. Cela est logique dans la mesure où cette
flexibilité avait été mise
en place pour les entreprises qui perdaident
de l’argent sur les PI.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Pour l’Ouest, cette hausse supplémentaire est de l’ordre de 1 à 7 euros en fonction des entreprises. C’est cet aspect-là de l’accord qui a été le plus difficile à négocier et la FNPL et la FDL avaient d’ailleurs attiré l’attention sur ce point. Dans une période où les entreprises manquent de lait et où les producteurs, inquiets de la météo, voient aussi poindre une augmentation sur les aliments concentrés, il fallait un signe fort pour motiver les producteurs.
Les entreprises ont bien
reçu le message et cet effort doit être poursuivi pour
le quatrième trimestre.
Faut-il craindre un manque de lait ?
Les producteurs ont la
capacité à réagir.
Mais ils le feront d’autant mieux que le prix payé
correspondra à la réalité de leurs charges et de leur travail. Ce n’avait pas été le cas
jusqu’à récemment.
C’est pourquoi beaucoup étaient démotivés et cessaient leur activité.
Certains s’inquiètent
de la hausse des prix
agricoles qui auraient
des incidences sur les prix aux consommateurs ?
Je pense que les distributeurs ont une marge confortable, notamment sur le lait de consommation car,
depuis 2001, le prix du lait
n’a cessé de baisser sans
répercussion aucune sur le prix de vente.
Propos recueillis par M.L.-R.