Statistiques
Le revenu moyen des agriculteurs européens repart à la hausse
Statistiques
Selon Eurostat, le revenu agricole réel par actif a progressé de 2,6 % dans l’Union européenne.
Revenu agricole par actif dans les pays de l’Union européenne
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Anjou agricole
Après une baisse du revenu de 7,3 % en 2005, le revenu agricole par actif dans l’Europe à 25 a progressé de 2,6 % en 2006 (1). Cette embellie trouve son origine dans une amélioration générale des prix agricoles aussi bien dans le secteur végétal qu’animal. Et aussi à un recul de l’emploi agricole estimé à 2,2 %. En effet, à revenu global identique, la part de chacun augmente quand la population active diminue.
En 2006, la production agricole de l’UE à 25 est restée globalement stable en raison d’une légère baisse de la production végétale (avec 109 millions de tonnes de blé tendre, la récolte de l’UE est en recul de 6 % par rapport à 2005 ; le maïs a diminué de 11 % avec 45 millions de tonnes). Et d’une faible augmentation de la production animale. Sur la production végétale, la baisse de la production en volume, liée au coup de chaud de juillet et à de fortes précipi-tations dans le nord de l’Europe au mois d’août, a été compensée par une augmentation des prix à la production, notamment pour les pommes de terre, l’huile d’olive, les graines oléagineuses et les céréales.
La betterave sucrière s’en sort le moins bien, cumulant une baisse du volume de production et une chute du prix à la production consécutive à la mise en place de la nouvelle organisation commune du marché.
Recul de la production
Du côté animal, la légère augmentation de la valeur de la production résulte d’un recul de la production en volume et d’une progression des prix à la production. Mais avec des évolutions différentes selon les secteurs. Ainsi, pour la filière bovine, la hausse du volume de production est allée de pair avec une croissance des prix à la production. De son côté, le porc a bénéficié principalement d’une augmentation des prix à la production. Seule la volaille est restée en difficulté : des baisses significatives ont été observées à la fois pour les volumes de production et pour les prix à la production. Par ailleurs, le volume des intrants a diminué de 1,5 % en raison de l’augmentation de leur prix, essentiellement liée à la forte hausse des prix de l’énergie. Les engrais et les amendements ont ainsi été moins utilisés qu’à
l’ordinaire (- 3,8 %), les agriculteurs ayant compensé la hausse des prix par une réduction de leurs achats.
Sur vingt-cinq pays, dix-huit pays de l’Union européenne - soit plus des deux tiers - ont vu leur revenu agricole progresser par rapport à 2005. Les Pays-Bas (+ 17,5 %), la France (+ 8,6 %), l’Autriche (+ 6,6 %), la Lituanie (+ 6,5 %), la République tchèque (+ 6,4 %) ont bénéficié des plus fortes croissances. Au contraire, l’Irlande, la Finlande et Malte ont observé une baisse de leur revenu agricole.
Laure Bourdoncle
(1) Les chiffres livrés ont été calculés par les autorités nationales de chaque État-membre de l’Union européenne.
En 2006, la production agricole de l’UE à 25 est restée globalement stable en raison d’une légère baisse de la production végétale (avec 109 millions de tonnes de blé tendre, la récolte de l’UE est en recul de 6 % par rapport à 2005 ; le maïs a diminué de 11 % avec 45 millions de tonnes). Et d’une faible augmentation de la production animale. Sur la production végétale, la baisse de la production en volume, liée au coup de chaud de juillet et à de fortes précipi-tations dans le nord de l’Europe au mois d’août, a été compensée par une augmentation des prix à la production, notamment pour les pommes de terre, l’huile d’olive, les graines oléagineuses et les céréales.
La betterave sucrière s’en sort le moins bien, cumulant une baisse du volume de production et une chute du prix à la production consécutive à la mise en place de la nouvelle organisation commune du marché.
Recul de la production
Du côté animal, la légère augmentation de la valeur de la production résulte d’un recul de la production en volume et d’une progression des prix à la production. Mais avec des évolutions différentes selon les secteurs. Ainsi, pour la filière bovine, la hausse du volume de production est allée de pair avec une croissance des prix à la production. De son côté, le porc a bénéficié principalement d’une augmentation des prix à la production. Seule la volaille est restée en difficulté : des baisses significatives ont été observées à la fois pour les volumes de production et pour les prix à la production. Par ailleurs, le volume des intrants a diminué de 1,5 % en raison de l’augmentation de leur prix, essentiellement liée à la forte hausse des prix de l’énergie. Les engrais et les amendements ont ainsi été moins utilisés qu’à
l’ordinaire (- 3,8 %), les agriculteurs ayant compensé la hausse des prix par une réduction de leurs achats.
Sur vingt-cinq pays, dix-huit pays de l’Union européenne - soit plus des deux tiers - ont vu leur revenu agricole progresser par rapport à 2005. Les Pays-Bas (+ 17,5 %), la France (+ 8,6 %), l’Autriche (+ 6,6 %), la Lituanie (+ 6,5 %), la République tchèque (+ 6,4 %) ont bénéficié des plus fortes croissances. Au contraire, l’Irlande, la Finlande et Malte ont observé une baisse de leur revenu agricole.
Laure Bourdoncle
(1) Les chiffres livrés ont été calculés par les autorités nationales de chaque État-membre de l’Union européenne.