Aller au contenu principal

Le sapin d’Anjou ne connaît pas la crise

Depuis vendredi 20 novembre, les sapins sont autorisés à la vente. Un soulagement pour l’entreprise des Mauges Le Sapin d’Anjou. Chaque année, elle commercialise 60 000 sapins.

Ludovic Brevet est soulagé depuis l’annonce de l’autorisation de la commercialisation des sapins de Noël. 95 % de son chiffre d’affaires se concentre sur la vente de sapins.
Ludovic Brevet est soulagé depuis l’annonce de l’autorisation de la commercialisation des sapins de Noël. 95 % de son chiffre d’affaires se concentre sur la vente de sapins.
© AA

À Saint-Quentin-en-Mauges, c’est l’effervescence à Sapin d’Anjou. Chaque année, l’entreprise spécialisée commercialise 60 000 sapins de Noël dans tout le Grand Ouest. « Cette semaine, plus d’une quinzaine de semi-remorques viennent récupérer leurs commandes chaque jour », explique le chef d’entreprise, Ludovic Brevet.
La saison 2020 s’annonce plutôt bonne. « En septembre, on pensait partir sur une année comme les autres. Pour mes préparatifs, je table toujours sur les chiffres de N-1 », explique l’agriculteur. Mais c’était sans compter sur les effets des mesures de reconfinement. En temps normal, les premières commandes sont faites en juin puis repartent après la pause estivale de septembre à novembre. Mais la fermeture des rayons non essentiels dans la grande distribution et dans les jardineries a semé le doute. « On a eu quelques frayeurs quand on a appris ces mesures, note Ludovic Brevet. Les conséquences auraient été catastrophiques. » Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, l’avait annoncé mardi 17 : les sapins de Noël seront autorisés à la vente. Depuis, c’est officiel et confirmé par la publication d’un décret au Journal officiel du 19 novembre 2020. « Au départ, on a eu quelques baisses de commandes de la part de grossistes ». Mais rien d’alarmant. Ludovic Brevet est optimiste. « Nos clients ont fait des compléments de commande. » Les ventes semblent même supérieures aux estimations de l’entreprise.  « Environ 5 % de plus que les années précédentes. » Une bonne nouvelle qui ajoute du travail au producteur de sapins. « Pendant l’été, je réalise un marquage sur tous mes sapins. Cela me permet de gérer mes stocks.» Ces derniers jours, le producteur a dû marquer de nouveaux sapins qui n’étaient pas censés partir cette année. « Peut-être certains clients ont préféré s’approvisionner localement avec les mesures sanitaires...», avance l’entrepreneur.

5 semaines de travail intense
20 000 sapins ont déjà été expédiés la semaine dernière à des grossistes et à des collectivités. Cette semaine, 25 à 30 000 arbres de Noël vont partir auprès des jardineries et horticulteurs. Les semaines suivantes, Sapin d’Anjou devra assurer la 2e livraison auprès des grossistes et des jardineries. « Ce sera du réassortiment en fonction des ventes. » Ses clients ? Principalement les jardineries.  « Sinon, 10 % part pour les grossistes, 10 % pour des collègues horticulteurs-
pépiniéristes et 10 % pour les collectivités et les associations de parents d’élèves. »
Coupe, ramassage aux champs, mise sur palette, chargement... La période est intensive. Depuis la mi-novembre, une quinzaine de salariés s’attellent à préparer toutes  les livraisons. Et ils travaillent tous les jours de  la semaine. « En fin de semaine, on est surtout dans les parcelles. à partir du mardi, on a beaucoup de camions qui viennent récupérer leurs commandes. » Les premiers sapins ont été coupés le 11 novembre. L’entreprise ralentit le rythme  à partir du 15 décembre.

Pour commercialiser 60 000 sapins pour les fêtes de Noël, il faut les cultiver ! La SARL Le Sapin d’Anjou a plusieurs sites de production : 30 hectares au siège de l’entreprise à Saint-Quentin-en-Mauges, 10 hectares en Bretagne et 30 hectares à Chemillé en plantation et reboisement. Sur la parcelle d’un propriétaire, « il y a 3 rangs de sapins et 1 rang de chêne », précise Ludovic Brevet, co-gérant de l’entreprise avec sa femme Karine.
Avant de s’installer en 2006, Ludovic Brevet était salarié de l’entreprise. « C’était une pépinière ornementale. Le sapin de Noël faisait partie de nos productions ». à la reprise de l’entreprise, il a décidé de concentrer sa production sur les sapins de Noël. Avant d’être coupés, les sapins sont en production de 5 à 10 ans sur l’exploitation. « Avant, les plants de sapin restent 4 ans en pépinière », précise l’agriculteur. Cette année, comme toutes les cultures, les sapins ont souffert de la chaleur. « Surtout les plus jeunes. La chaleur brûle les aiguilles. » Heureusement, toutes les surfaces sont irrigables. Nordmann, épicéa, pungens, nobilis sont les principales productions de l’entreprise des Mauges.
« Aujourd’hui, nous vendons 70 % de nordmann et 30 % d’épicéa. Ce ratio se stabilise. Il y 5-6 ans, nous produisions 60 % de nordmann et 40 % d’épicéa. » Le nordmann est particulièrement apprécié parce qu’il conserve ses épines plus longtemps. « Les gens veulent leur sapin de plus en plus tôt dans leur foyer, constate le producteur de sapin. Quand j’ai commencé, on débutait la coupe début décembre. Aujourd’hui, la saison commence 15 jours plus tôt. »
La production d’arbres de Noël représente 95 % du chiffre d’affaire de l’entreprise. Au printemps (période plus creuse pour les sapins), l’entreprise a une petite activité de paysagisme.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Irrigation : en Loire-Bretagne, importante hausse de la redevance pour 2025-2030

Les membres du comité de l'agence de l'eau Loire-Bretagne et du conseil d'administration ont adopté, le 15 octobre, le 12e…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois