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Végétal
Le Sival dans un espace agrandi : un investissement qui porte ses fruits

Le Sival s’est tenu cette semaine sous le double signe de l’emploi et de l’ouverture à l’international. Une large place est toujours réservée à l’innovation.

Une délégation chinoise composée d’élus et de responsables d’entreprises est venue découvrir le Sival.
Une délégation chinoise composée d’élus et de responsables d’entreprises est venue découvrir le Sival.
© AA

L’emploi, à savoir le local. Des délégations étrangères, c’est-à-dire la dimension internationale. Les deux pivots sur lesquels s’inscrit le Sival qui s’est tenu jusqu’à hier jeudi, au parc expo d’Angers. Un parc expo rénové dans sa partie supérieure avec le hall Ardésia, flanqué de bois et d’ardoises d’Angers en façade, un espace clair et aéré qui renforce la capacité d’accueil de la structure et permet au Sival de se placer dans le peloton de tête des salons européens du végétal spécialisé. Et au premier rang français.  “Un écrin”, en dit Bruno Dupont, le président du Sival, et  “un investissement qui porte déjà ses fruits”. Les inscriptions des exposants sont en hausse de 10 % déjà. Avec cet agrandissement, la surface proposée aux 600 exposants et aux 20 000 visiteurs atteint les 30 000 m2. Sans doute le parc expo n’en restera t il pas là. Le hall C pourrait être, à plus ou moins long terme, réaménagé en Ardésia 2. C’est le souhait de Bruno Dupont. Un salon donc d’envergure, “animé, innovant et professionnel”, comme l’a qualifié, Jean-Claude Bachelot président d’Angers expo congrès “qui conforte la filière du végétal spécialisé du département et de la région”. Son organisation, en lien avec Végépolys, conjugue l’intérêt professionnel, avec la présentation de matériel et techniques innovantes, et la recherche et développement, à travers de nombreuses conférences dans les différents domaines du végétal spécialisé.

Une filière qui ne serait rien sans l’emploi. Cette année, un espace organisé par l’Apecita lui est réservé, des conférences organisées, des entreprises y ont signé la charte de l’emploi saisonnier, un job dating y met en relation employeurs et salariés. “Nos entreprises manquent de personnel spécialisé, a souligné Bruno Dupont. La thématique de l’emploi a toute sa place au Sival”. Le Maine-et-Loire figure à la première place des départements employeurs de main d’œuvre agricole. Nombreuses sont aussi, au Sival, les entreprises locales dont le savoir faire n’est plus à démontrer. Le cortège inaugural n’a pas manqué de s’y arrêter.

La dimension internationale s’amplifie encore avec un plus grand nombre de délégations étrangères accueillies : Algérie, Pologne, Espagne,... et une délégation chinoise composée d’élus et de responsables d’entreprises. Elle vient de la région de Shandong, sur la côte est, entre Pékin et Shangaï. Xiangming Yu est secrétaire général adjoint de la ville de Yantai, dont une grande partie de l’économie repose sur la production agricole, notamment des productions végétales spécialisées comme les pommes, les poires, les cerises ; la région est également très connue pour son vin. “Nous avons particulièrement remarqué les techniques présentées et le matériel. On voit ici des machines modernes et professionnelles dans un espace particulièrement bien aménagé”, souligne le visiteur chinois.

Le Sival, c’est aussi l’innovation. Depuis plus de dix ans, ce concours récompense les entreprises qui proposent de nouveaux produits, de nouveaux services ou logiciels. Cette année, le palmarès établi par un jury composé de producteurs, journalistes, techniciens et représentants d’organismes professionnels se caractérise par ses aspects environnementaux, mais aussi pour les innovations qui s’intéressent à la sécurité ou facilitent le travail des producteurs. Sur les 63 dossiers présentés, 33 ont été nominés. Quatre Sival d’or et sept Sival d’argent ont été décernés (lire page 4) au cours d’une remise de récompenses, le mardi en fin de journée dans l’espace forum, qui donne une plus grande audience encore aux innovations.


M. l.-R.

Conjoncture

Trop de contraintes, un obstacle à l’emploi

Coût du travail, distorsion de concurrence, empilement des contraintes environnementales et administratives, besoin de modernisation… qu’il s’agisse des fruits ou des légumes, les éléments qui entravent le développement des entreprises fruitières et légumières en France sont nombreux.

Luc Barbier, le président de la FNPFruits et Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France l’ont bien rappelé à l’occasion d’une conférence de presse qui se tenait juste après l’inauguration du Sival, mardi 14 janvier. Des entraves qui leur semblent d’autant plus injustifiées que ces secteurs sont de forts potentiels de main d’œuvre. “Nous avons une vraie fonction sociale”, a rappelé Luc Barbier. Le différentiel est de plus de 4 euros sur le coût horaire du travail entre la France et l’Allemagne. Les responsables agricoles pointent du doigt le coût de la protection sociale et son financement par les entreprises. C’est pourquoi parmi les mesures préconisées, ils réclament “un allègement des charges, tant patronales que salariales”. Cet allègement des charges avait déjà été proposé à travers la TVA sociale, retoquée et ensuite transformée en CICE, “qui ne suffit pas”.

C’est, comme l’a indiqué Christiane Lambert, 1e vice-présidente de la FNSEA, l’un des sujets qui seront évoqués lors des états généraux que les organisations professionnelles, à l’initiative de la FNSEA, organisent à la veille du salon de l’agriculture, le 21 février prochain. Rencontre à laquelle sont invités le Premier Ministre, celui de l’Agriculture, de l’écologie, etc…  “Les problèmes successifs sont traités de manière juxtaposée, ce qui bride l’énergie et la volonté d’entreprendre. Nos carnets de commande sont pleins, en productions animales et végétales. à travers les états généraux, nous voulons exprimer la dynamique française et participer au redressement productif, comme Xavier Beulin l’a affiché lors du congrès de la FNSEA à Troyes” (lire page 2).

 

M.l.-r.




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