Aller au contenu principal

Bâtiment
Le système lisier leur allège la tâche

Au Fief-Sauvin (Montrevault-sur-Èvre), le Gaec des Mardreaux a choisi de passer d’un système logettes paillées à un système tout lisier avec des logettes équipées de matelas. Ce changement a permis d’augmenter le cheptel à l’arrivée d’un jeune associé, tout en allégeant la charge de travail et la pénibilité.

Préserver sa santé, se simplifier les tâches quotidiennes, se garder 2 week-ends sur 3 de libres et 6 semaines de congés annuels, de manière à concilier travail et vie privée. Tout en produisant plus de lait. Au Gaec des Mardreaux, une réflexion sur les conditions d’exercice du métier a mis en avant ces priorités.Ce Gaec laitier fonctionne depuis toujours à 3 associés, des tiers. Après le départ d’un des associés, il a tourné pendant environ un an à deux, puis il a accueilli un jeune agriculteur, Jérémy Guitton, arrivé en stage de parrainage en novembre 2018 et installé au 1er septembre 2019. Une rallonge a été octroyée par la laiterie, permettant de faire passer le volume de650 000 à 800 000 litres de lait (pour une surface de 103 ha). « On voulait bien produire plus, mais pas avec davantage d’astreinte. On voulait que chaque associé puisse faire le travail tout seul le week-end », explique Cyril Lefort, associé depuis plus de 20 ans. Pour cela, les associés ont entamé d’importants travaux pour changer de système : ils sont passés de logettes sur paille et fumier à des logettes sur matelas et lisier.La partie fumière du bâtiment a été transformée en stabulation logettes (une trentaine de places supplémentaires) et un couloir d’alimentation a été ajouté. La capacité de logement a ainsi pu passer de 77 à 108 logettes. L’économie de paille est radicale :« Nous allons utiliser désormais 18 tonnes de paille à l’année, contre 105 tonnes avant, avec davantage de vaches ! , a calculé Cyril Lefort. Cela va permettre de faire plus de surfaces fourragères ».AUTOMOTEUR DE NETTOYAGE ET PAILLAGEL’astreinte de travail est considérablement allégée. « Avant, il fallait compter 3/4 d’heure par jour pour nettoyer et pailler à la main 77 logettes. C’était une tâche physique et ingrate. Aujourd’hui, c’est 1/4 d’heure pour 108 logettes, et sans forcer », expliquent les associés. Leur nouvel allié dans ce travail, c’est l’automoteur ECS qui balaie les logettes et les fournit en paille broyée. 700 g par jouret par vache suffisent.La gestion des effluents est également simplifiée. Le lisier est raclé vers une fosse de 2 000 m2. Quant aux eaux de la salle de traite, elles sont séparées et acheminées vers unbassin tampon de sédimentation, ce qui permet d’avoir un lisier plus concentré et plus riche. Finies les corvées de manipulationdu fumier.

UNE TRAITE PLUS EFFICACELes changements ont concerné également la salle de traite. « Nous sommes passés d’une traite 2 X 6 à une 2 X 9, sans modifier la longueur de la salle, explique Jérémy Guitton. Avant,les vaches étaient positionnées en épi de 30°, aujourd’hui en  épi de 60°, et elles sont branchées non plus sur le côté mais par l’arrière ». Pour gagner de la place, la sortie des vaches aété modifiée. Le couloir de retour, qui était situé dans la salle de traite, a été supprimé et un système original de pont-levis a été installé. Ce pont, en plan incliné, enjambe un des couloirsde raclage et permet aux vaches de regagner directement la stabulation, située à un niveau en dessous de la salle de traite. Résultat, la sortie des vaches a gagné en rapidité. Là aussi, les associés ont amélioré l’efficacité, puisqu’avec un effectif supérieur de vaches, ils ne passent pas plus de temps (voire moins...) qu’avant à la traite. La traite demande 1 h 3/4, à 2 personnes le matin, 1 h 30 le soir. Les Gaec a aussi investi dans de nouvelles griffes plus performantes et beaucoup plus légères. « Le but est de réduire la fatigue, la pénibilité et de prévenir les troubles musculo-squelettiques », explique Jérémy Guitton. Ces griffes sont désinfectées automatiquement entre chaque vache traite, pour réduire les contaminations entre animaux. 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

FDSEA et JA en tête dans le Maine-et-Loire

Le dépouillement du scrutin des élections Chambre d'agriculture qui s'est clôturé le 31 janvier 2025 avait lieu ce jeudi 6…

JA et FDSEA l'emportent dans le Maine-et-Loire

A l'issue du dépouillement des votes à la Préfecture de Maine-et-Loire le 6 février dernier, le Préfet a proclamé les…

Anthony Germond, trésorier de la Cuma Biolys ; Alexis Leroy, salarié, et Jérémy Boutin, devant le matériel de la Cuma, l'automoteur d'épandage Holmer et la tonne.
Une organisation collectivepour l'épandage de digestat
À Bellevigne en Layon (Faveraye Machelles), la Cuma Biolys gère l'épandage de digestat de deux unités de méthanisation, fédérant…
"On veut que le score progresse. Il est important d'aller chercher des points supplémentaires", encourage Stéphane Aurousseau.
La force des réseaux au travail
Faisant liste commune pour les élections Chambre d'agriculture, FDSEA49 et JA49 ont organisé un rassemblement de leur réseau, ce…
Dans le parc de containers est testé le lien entre nutrition des pommiers et stimulateurs de défense des plantes.
Le verger du futur se construit à Angers
Parmi les travaux de recherche du centre Inrae Pays de la Loire, ceux sur la réduction des produits phytosanitaires mobilisent…
Un mois avant le concours, Roosevelt est isolé du troupeau, dans un box paillé généreusement pour le préserver des blessures et salissures.
Roosevelt monte à Paris

Roosevelt, le taureau de Thierry Hamard est sélectionné pour le concours de la race charolaise au Salon de l'agriculture à…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois