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Sécheresse
Les agriculteurs appellent à la mobilisation des surfaces en herbe

Depuis deux mois, les précipitations ont été rares en Anjou. La météo a surtout été marquée par une
succession de températures au-dessus des normales de saison et par une vague de gel qui a fait les dégâts que l’on sait. Une sécheresse de surfaces est apparue et le monde agricole scrute désormais les bulletins météo pour savoir quand la pluie va faire son retour. 

© AA

La pluie  est très attendue car les blés ont grandement besoin d’eau en ce début de printemps et ils peinent à décoller, laissant craindre un déficit de rendement mais aussi de paille. Quant aux semis de printemps (maïs, tournesol) ils ne pourront se faire dans de bonnes conditions s’il ne pleut pas dans les prochains jours. De leur côté les éleveurs ont déjà des craintes sur le potentiel de leurs prairies avec une herbe qui ne pousse pas. Ajouté à cela des stocks de fourrages parfois proches de zéro, les craintes sont donc plus que jamais légitimes.
Sans être alarmiste, la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs demandent à ce que tous les fourrages soient d’ores et déjà mobilisés pour répondre à ces inquiétudes. Les deux syndicats appellent notamment les collectivités locales et le Département de Maine-et-Loire à mettre à disposition toutes les zones en herbe (délaissées, abords de zones d’activités, terrains non exploités, banquettes de bords de route…) qui pourraient être fauchées et récoltées par les éleveurs dans le besoin. Cet appel s’adresse également aux particuliers qui ont des parcelles en herbe afin de les mettre à disposition.
Les mises en relation doivent se faire de gré à gré, l’objectif étant qu’au lieu de broyer certaines parcelles, celles-ci soient proposées à des agriculteurs. Ces derniers sont aussi appelés à solliciter leurs mairies, communautés de communes, voisins… qui auraient des parcelles disponibles. Cela ne réglera pas tout mais cela peut aider certains éleveurs, qui en même temps entretiendront gratuitement ces parcelles.
La situation n’est pas encore alarmante et il ne s’agit pas de noircir la situation, mais nous savons déjà que la météo des prochains jours sera déterminante. L’anticipation est toujours de bon conseil, surtout avec une météo de plus en plus capricieuse pour les agriculteurs angevins. 

Réactions
Frédéric Robert, secrétaire général de la FDSEA 49.

« Nous sommes inquiets face au manque d’eau »

Face au manque d’eau qui impacte les cultures et les prairies, la FDSEA et les JA49 ont sollicité les collectivités locales et les particuliers afin de mettre à disposition toutes les surfaces en herbe disponibles.

Les faibles précipitations sont-elles inquiétantes ?

Nous scrutons la météo et nous avons beaucoup de retours d’agriculteurs inquiets du manque d’eau. Une sécheresse de surface s’est installée en Anjou et les quelques mm de début avril sont déjà partis. Et tout le monde souffre, aussi bien les céréaliers que les éleveurs. La situation n’est pas désespérée mais il faut que la pluie revienne vite sinon ça va être la catastrophe.

Qu’avez-vous fait pour le moment ?

Face au manque de la FDSEA et les JA49 ont sollicité l’association des maires, les Communautés de communes mais aussi le Conseil Départemental pour qu’ils mettent à disposition toutes les surfaces en herbe qu’ils possèdent. Il y a des parcelles qui sont broyées notamment aux abords des zones d’activités, c’est dommage alors qu’elles pourraient servir de fourrages à des éleveurs. Et c’est à cette époque qu’il faut le faire. Nous avons fait un communiqué de presse pour alerter aussi les particuliers qui peuvent avoir des parcelles disponibles. Les éleveurs en manque de stocks ne doivent pas hésiter à aller vers eux, ça ne réglera pas tout mais ça peut en aider certains. Par ailleurs la FDSEA relance son opération paille car on sait déjà qu’il y aura encore des besoins importants cette année.

Avez-vous fait une demande de dérogation jachères ?
Pour le moment ce n’est pas un sujet puisque les agriculteurs sont en pleine déclaration Pac et qu’ils peuvent basculer leurs jachères en prairies. On reverra cela à la mi-mai en espérant que d’ici là, la pluie revienne en quantité.
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