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Interview
“Les agriculteurs doivent pouvoir stocker l’eau”

Jean-Luc Capes, chargé du dossier Eau à la FNSEA.

Jean-Luc Capes, producteur de maïs dans les Landes, administrateur FNSEA, sera en Anjou le 6 novembre.
Jean-Luc Capes, producteur de maïs dans les Landes, administrateur FNSEA, sera en Anjou le 6 novembre.
© LE SILLON

Pourquoi l’eau est indispensable ?
Jean-Luc Capes : C’est la meilleure assurance récolte. D’un point de vue qualitatif aussi, avoir la maîtrise de l’eau a son importance. Dans ma région, si l’on engraisse les oies avec un maïs de moindre qualité par manque d’eau, le foie gras en pâtira. En productions végétales, la diversification des cultures passe par l’accès à l’eau.
Les agriculteurs veulent pouvoir stocker l’eau pour en disposer quand ils en ont besoin.

Qu’est-ce qui freine l’accès à l’eau ?
Les aspects réglementaires. Nous avons l’art, dans ce pays, de compliquer les choses, en vertu du principe de précaution. Les réserves creusées dans les années 80, 90, font maintenant partie du paysage, elles font l’unanimité auprès des habitants, des activités d’agritourisme se sont parfois développées autour de plans d’eau. Mais aujourd’hui, c’est le parcours du combattant. Le nombre de réserves mises en eau chaque année est insignifiant par rapport aux besoins.

Sur quels dossiers travaille en priorité la FNSEA ?
Celui des organismes uniques  pour la gestion collective de l’eau. Avec l’APCA, JA et Irrigants de France, nous élaborons un cadre de gestion de ces organismes, qui devraient être agréés début 2013.
Pour le stockage, nous nous battons pour que les démarches administratives soient allégées. Or, les deux projets de décrets qui devaient faciliter la création de réserves de substitution ont été abandonnés par le gouvernement, cet été. C’est un retour au point zéro. Le courrier de la ministre de l’écologie adressé début octobre aux Agences de l’eau est une mauvaise nouvelle aussi. Elle demande de suspendre toute forme de soutiens financiers à la création de réserves de substitution, dans l’attente d’un rapport confié à une mission parlementaire. Alors que d’autres ministres travaillent au redressement de la compétitivité, la profession agricole réclame plus de cohérence.

Propos recueillis par S.H.
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