Cultures
Les conséquences de la douceur hivernale sur le développement des céréales
Cultures
Les températures remarquablement douces observées depuis le début de l’automne dépassent les valeurs moyennes quotidiennes habituellement observées de 3° C.
Les levées ont été très rapides mais une chute brutale des températures provoquerait des pertes dans les cultures.
©
AA
Bien qu’exceptionnel, l’excès de chaleur qui persiste depuis l’automne a déjà été observé par le passé. Ces conditions ont un effet marqué sur le développement des cultures.
Sur le plan physiologique, la douceur joue sur différents niveaux :
- Les levées ont été très rapides (huit jours pour les semis précoces, quinze jours pour les semis de fin octobre) et généralement les pertes sont faibles. Les peuplements sont donc assez importants.
- L’élévation anormale de la température a activé la sortie des feuilles et des talles. En tendance, pour les semis antérieurs au 10 novembre, les plantes ont 1 à 1,5 feuilles de plus que d’habitude à même situation agronomique (même date de semis, même variété). L’augmentation du nombre de talles est simultanée. Ces deux phénomènes renforcent la densité de tiges déjà importante. Dans beaucoup de parcelles, les inter-rangs ne sont plus visibles depuis la mi-décembre, ce que l’on observe habituellement en sortie d’hiver. Cette croissance importante s’accompagne d’une forte absorption d’azote. La douceur et l’humidité ont en effet favorisé la minéralisation de la matière organique. L’enraci-nement des cultures s’est installé rapidement en profondeur et elles ont ainsi bénéficié de l’azote présent dans le sol avant que les pluies abondantes des dernières semaines ne le lessivent.
L’avance et la croissance importante des cultures augmentent les risques vis-à-vis d’un certain nombre de facteurs :
- le froid hivernal : une chute
brutale des températures survenant sur des cultures en pleine croissance et qui n’ont pas encore eu le temps de s’endurcir provoquerait des pertes de plantes ;
- l’avance importante des stades, si elle perdure, augmentera les risques de gel à la montaison ;
- le développement abondant des cultures est un facteur aggravant vis-à-vis de la verse et des maladies souvent déjà présentes. Un excès de végétation fragilise également les
cultures face à la sécheresse ou à des excès thermiques de fin de cycle.
Il est important d’éviter toute pratique qui augmenterait ces risques. La première des précautions à prendre sera de limiter les apports d’azote précoces. Lorsque les inter-rangs ne sont plus visibles, prévoir de supprimer les apports au tallage. A priori, les apports tallage seront réservés aux parcelles semées tardivement (après le 30 octobre) et/ou derrière des précédents laissant peu d’azote (maïs à fort rendement par exemple). Le meilleur indicateur pour décider reste la bande double
densité.
Sur le plan physiologique, la douceur joue sur différents niveaux :
- Les levées ont été très rapides (huit jours pour les semis précoces, quinze jours pour les semis de fin octobre) et généralement les pertes sont faibles. Les peuplements sont donc assez importants.
- L’élévation anormale de la température a activé la sortie des feuilles et des talles. En tendance, pour les semis antérieurs au 10 novembre, les plantes ont 1 à 1,5 feuilles de plus que d’habitude à même situation agronomique (même date de semis, même variété). L’augmentation du nombre de talles est simultanée. Ces deux phénomènes renforcent la densité de tiges déjà importante. Dans beaucoup de parcelles, les inter-rangs ne sont plus visibles depuis la mi-décembre, ce que l’on observe habituellement en sortie d’hiver. Cette croissance importante s’accompagne d’une forte absorption d’azote. La douceur et l’humidité ont en effet favorisé la minéralisation de la matière organique. L’enraci-nement des cultures s’est installé rapidement en profondeur et elles ont ainsi bénéficié de l’azote présent dans le sol avant que les pluies abondantes des dernières semaines ne le lessivent.
L’avance et la croissance importante des cultures augmentent les risques vis-à-vis d’un certain nombre de facteurs :
- le froid hivernal : une chute
brutale des températures survenant sur des cultures en pleine croissance et qui n’ont pas encore eu le temps de s’endurcir provoquerait des pertes de plantes ;
- l’avance importante des stades, si elle perdure, augmentera les risques de gel à la montaison ;
- le développement abondant des cultures est un facteur aggravant vis-à-vis de la verse et des maladies souvent déjà présentes. Un excès de végétation fragilise également les
cultures face à la sécheresse ou à des excès thermiques de fin de cycle.
Il est important d’éviter toute pratique qui augmenterait ces risques. La première des précautions à prendre sera de limiter les apports d’azote précoces. Lorsque les inter-rangs ne sont plus visibles, prévoir de supprimer les apports au tallage. A priori, les apports tallage seront réservés aux parcelles semées tardivement (après le 30 octobre) et/ou derrière des précédents laissant peu d’azote (maïs à fort rendement par exemple). Le meilleur indicateur pour décider reste la bande double
densité.
Anne-Monique BODILIS
Anne-Sophie HERVILLARD
ARVALIS – Institut du végétal
Anne-Sophie HERVILLARD
ARVALIS – Institut du végétal