Les élèves du Haras L Fief se remettent en selle
A Pouancé, Thomas Le Moigne est ravi d’accueillir à nouveau ses élèves dans son école d’équitation.
A Pouancé, Thomas Le Moigne est ravi d’accueillir à nouveau ses élèves dans son école d’équitation.
Samedi 29 novembre, c’était la reprise des cours pour le centre équestre du Haras L Fief à Pouancé. Mais avec des règles strictes. Les parents ne sont pas autorisés à sortir de leur voiture. Pendant la préparation des chevaux, le port du masque est obligatoire. « C’est seulement une fois en selle que les élèves le posent », explique Thomas Le Moigne, un des propriétaires qui dispensent les cours. Entre chaque séance, le matériel est désinfecté.
Avec les mesures de reconfinement, aucun cours d’équitation n’était autorisé à être dispensé. « Cela représente une perte de 2 à 3 000 € par mois », estime Thomas Le Moigne. Le club équestre compte une soixantaine d’élèves réguliers. L’école n’existe que depuis 2017 mais déjà tous les cours sont complets.
Une double activité
Installés depuis 2015, Thomas Le Moigne et sa femme Mathilde Lefebvre ont 2 activités sur leur exploitation : le débourrage et l’école équestre. L’une représente 70 % du chiffre d’affaires, l’autre 30 %.
Pour assurer les cours, le haras a une cavalerie de 18 équidés d’instruction : la moitié des poneys, l’autre des chevaux. Pendant le confinement, des cavaliers confirmés étaient autorisés à monter pour assurer les activités physiques nécessaires au bien-être des poneys et chevaux du club. « Une quinzaine de cavaliers licenciés FFE sont venus au club, précise le propriétaire. En suivant un protocole sanitaire strict. Ils étaient sous ma responsabilité. » Thomas Le Moigne enregistrait chaque cavalier avec leur heure de présence sur un registre Covid sur une plateforme informatique FFE. « Ma cavalerie est jeune. En moyenne, les poneys ont environ 5 ans. Ils ne sont montés que depuis 3 ans. » Même si pour leur bien-être, ils ont l’avantage d’être au pré toute l’année, « ils ont besoin d’être montés régulièrement pour conserver des habitudes de travail. » Ces dispositions n’avaient pas été mises en place lors du premier confinement.
Ce dernier a eu un lourd impact sur le haras. Aucun cours n’a été dispensé pendant tout le confinement.
« Pendant les vacances de Pâques, nous avons une grosse activité sur le centre équestre. Au mois d’avril, c’est 10 000 € que nous avons perdus...», constate Mathilde Lefebvre. En plus, « à cause de la fermeture des courses hippiques », l’activité de débourrage était aussi à l’arrêt. « Nous avons vu notre trésorerie fondre comme neige au soleil... », remarque Thomas Le Moigne. Le report de charge et la mise en chômage partiel les ont aidés à passer le cap. La FFE leur a aussi versé 2 000 € d’indemnisation.
Ce nouveau confinement a moins d’impact sur l’activité du haras. L’activité de débourrage a été maintenue. De septembre à février, les pur-sang de 18 mois vont et viennent pour être débourrés. Chaque hiver, une centaine de chevaux passent par l’écurie. « Cette année, nous avons débourré les chevaux nés en 2019. Mais on s’interroge pour l’année prochaine ». Avec la fermeture des courses et la baisse des allocations, quelle sera la stratégie des propriétaires des chevaux ? « Les éleveurs auront-ils rempli toutes leurs juments ? », se demande Mathilde Lefebvre