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Viande
Les éleveurs de porcs dénoncent les méthodes de la Grande distribution

Une soixantaine d’éleveurs de la région ont participé à l’action nationale du 17 février, dans la région parisienne.

Les producteurs de porcs ligériens se sont mobilisés suite à l’appel de la FNP à Paris le 17 février.
Les producteurs de porcs ligériens se sont mobilisés suite à l’appel de la FNP à Paris le 17 février.
© AA

Pour dénoncer les méthodes de la Grande distribution, une soixantaine d’éleveurs de porcs de la FRSEA et de Jeunes agriculteurs des Pays de la Loire ont participé à l’action nationale du 17 février de la Fédération nationale porcine dans un Carrefour de la région parisienne. En effet, les producteurs de porcs perdent, depuis deux ans, 13 euros par porc produit alors que simultanément les prix à l’étalage ne cessent d’augmenter. L’étude de l’association "UFC Que choisir ?" démontre que le prix au détail de la viande de porcs (échine) a subi une augmentation de 26 % alors que le prix au producteur a baissé de 30 % sur les dix-huit dernières années.
Ils ont pu expliquer aux consommateurs la déconnexion croissante entre le prix payé à l’éleveur et celui qui leur est
proposé. « Quand le jambon d’une grande marque est vendu 15 €/kg dans ce magasin, il rentre dans les rayons à 10 €, soit 5 € de marge. Idem pour le rôti de porc : il est  vendu entre 7,5 et 8 €/kg alors qu’il est acheté 3 € », explique Gérard Bourcier, président de la section porcine de la FRSEA des Pays de la Loire.
Le bénéfice engrangé chaque année par la Grande distribution ne doit plus être réalisé sur le dos des producteurs et des consommateurs. Jean-Michel Serres, président de la FNP, pointe d’ailleurs du doigt l’attitude de la grande distribution qui prétend défendre le pouvoir d’achat des consommateurs, « mais toujours au détriment du producteur, sans jamais sacrifier ses marges ».

Prix du Pique-sous d’or
Pour dénoncer les marges « exorbitantes » des enseignes nationales, le prix du “Pique- sous d’or” a été remis au directeur du magasin, diplôme qu’il a peu apprécié. Pour appuyer ces revendi-cations et inciter l’État à prendre en considération les agissements de la Grande distribution, la délégation ligérienne a poursuivi son action devant l’Assemblée nationale.
Les éleveurs de porcs ont réitéré leurs demandes et insisté sur l’urgence de la situation, à l’occasion d’une photo avec plusieurs députés, membres du Club des Amis du cochon. Ces derniers ont pris le temps d’échanger sur cette problématique et ont entendu la demande de révision de la Loi de modernisation de l’économie qui a renforcé la suprématie de la Grande distribution.
La Politique agricole commune, dont les éleveurs de porcs ont très peu bénéficié jusqu’à présent, a également été abordée. La FNP demande à ce que les éleveurs soient éligibles à toutes les mesures de l’article 68 (financement des mises aux normes bien-être animal et environnementales) ainsi qu’aux différents systèmes d’assurances qui pourront être mis en place dans le cadre des articles 69 et 70 (assurance sanitaire et fonds de mutualisation). Les députés ont bien pris acte de ces messages. Ainsi, Marc Le Fur (député des Côtes-d’Armor et vice-président de l’Assemblée nationale) affirme « qu’il est vraiment urgent d’agir pour les producteurs de porcs ».
Les principaux responsables porcs de la région remercient « les éleveurs qui ont fait l’effort de participer à cette action. Grâce à eux, la crédibilité des revendications portées par la FNP est renforcée. Cet effort est un exemple qui doit être poursuivi par tous les producteurs de toutes les régions ». Ils demandent également à ce que la sensibilisation et la pression auprès des élus politiques se poursuivent au niveau régional avec la rencontre des parlementaires ligériens.
Céline JOLY.

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