Interview
« Les éleveurs doivent saisir
Interview
Alain Cholet, président de la FDL, réagit à la décision du gouvernement d’assouplir les quotas.
Afin de relancer la collecte laitière en forte baisse depuis début mai, le gouvernement a entériné la décision de l’interprofession laitière d’attribuer des quotas additionnels aux éleveurs. Quelle est la réaction de la FDL* ?
Alain Cholet : D’habitude, l’annonce des allocations de fin de campagne n’est faite qu’en
fin septembre-début octobre. Cette année, l’interprofession a devancé ses orientations de plusieurs mois afin de faire passer un message fort à l’ensemble des producteurs : ils vont désormais avoir la possibilité de produire plus. La FDL, tout comme la FNPL, se réjouit de ces mesures. Nous espérons qu’en faisant passer le message plus tôt, nous pourrons inverser la tendance de sous-production.
Comment expliquez-vous cette baisse de collecte, qui s’élève à plus de 3 % au niveau national et à laquelle le Maine-et-Loire n’échappe pas ? Un ensemble de facteurs rentre en jeu : il y a d’abord un manque cruel de vaches et de génisses en France, puisque face à la baisse du prix du lait, un certain nombre d’éleveurs se sont mis à exporter massivement en direction de la Péninsule ibérique ou de l’Afrique du Nord. Certains éleveurs arrêtent la collecte ou la diminuent pour commercialiser des veaux. D’autres, et c’est un effet du découplage, perçoivent l’aide laitière sans produire et se lancent dans une autre production. Ajoutons à cela le découragement des éleveurs, notamment ceux de plus de 55 ans, le manque de personnel en production laitière, les contraintes liées au métier, l’attirance pour les productions céréalières relancée par le développement des biocarburants…
Que conseillez-vous aux éleveurs ? Le prix du lait va augmenter de manière signifi-cative aux deuxième et troisième trimestre. Les producteurs doivent garder espoir et prendre conscience qu’il est essentiel de conserver en France le potentiel de production. Il faut donc essayer de se rapprocher le plus possible de son quota, voire produire plus. Cette nouvelle orientation de l’interprofession est le signe qu’il faudra désormais coller au plus près à la demande du marché. Cette demande devrait d’ailleurs continuer à progresser au niveau mondial si le pouvoir d’achat de certains pays poursuit son augmentation. Mais, cela n’empêche que le meilleur encouragement à produire reste, évidemment, un prix du lait attractif. Un éleveur qui abandonne la production n’y revient jamais.
Alain Cholet : D’habitude, l’annonce des allocations de fin de campagne n’est faite qu’en
fin septembre-début octobre. Cette année, l’interprofession a devancé ses orientations de plusieurs mois afin de faire passer un message fort à l’ensemble des producteurs : ils vont désormais avoir la possibilité de produire plus. La FDL, tout comme la FNPL, se réjouit de ces mesures. Nous espérons qu’en faisant passer le message plus tôt, nous pourrons inverser la tendance de sous-production.
Comment expliquez-vous cette baisse de collecte, qui s’élève à plus de 3 % au niveau national et à laquelle le Maine-et-Loire n’échappe pas ? Un ensemble de facteurs rentre en jeu : il y a d’abord un manque cruel de vaches et de génisses en France, puisque face à la baisse du prix du lait, un certain nombre d’éleveurs se sont mis à exporter massivement en direction de la Péninsule ibérique ou de l’Afrique du Nord. Certains éleveurs arrêtent la collecte ou la diminuent pour commercialiser des veaux. D’autres, et c’est un effet du découplage, perçoivent l’aide laitière sans produire et se lancent dans une autre production. Ajoutons à cela le découragement des éleveurs, notamment ceux de plus de 55 ans, le manque de personnel en production laitière, les contraintes liées au métier, l’attirance pour les productions céréalières relancée par le développement des biocarburants…
Que conseillez-vous aux éleveurs ? Le prix du lait va augmenter de manière signifi-cative aux deuxième et troisième trimestre. Les producteurs doivent garder espoir et prendre conscience qu’il est essentiel de conserver en France le potentiel de production. Il faut donc essayer de se rapprocher le plus possible de son quota, voire produire plus. Cette nouvelle orientation de l’interprofession est le signe qu’il faudra désormais coller au plus près à la demande du marché. Cette demande devrait d’ailleurs continuer à progresser au niveau mondial si le pouvoir d’achat de certains pays poursuit son augmentation. Mais, cela n’empêche que le meilleur encouragement à produire reste, évidemment, un prix du lait attractif. Un éleveur qui abandonne la production n’y revient jamais.
Recueilli par S.H.
* Fédération départementale laitière.