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Les exploitations-écoles bousculées par le Covid-19

Pas d’élèves, moins de débouchés... : la crise sanitaire a des répercussions sur les exploitations des lycées agricoles. En Maine-et-Loire, comment font face les établissements de Pouillé, le Fresne et Edgard Pisani ?

Au Campus de Pouillé, la vente directe a pu reprendre car l’établissement produit des denrées alimentaires. Le point de vente est ouvert du lundi au vendredi (de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30) et le samedi de 9 h à 12 h.
Au Campus de Pouillé, la vente directe a pu reprendre car l’établissement produit des denrées alimentaires. Le point de vente est ouvert du lundi au vendredi (de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30) et le samedi de 9 h à 12 h.
© Campus de Pouillé

Avec le confinement, les élèves ont quitté non seulement les salles de classe mais aussi les exploitations qui servent de support pédagogique. Aux Ponts-de-Cé, le Campus de Pouillé dispose d’un verger de 5 ha et de 4 500 m2 de serres et tunnels. Si pour le verger, en cette saison, il y a peu de conséquences, la partie sous serre subit, elle, l’impact du Covid-19. Il s’y produit des plants de légumes, des plantes à massif et des potées fleuries, et, depuis 3 ans, 600 m2 sont consacrés à un atelier pédagogique en maraîchage bio.

Reprise de la vente directe grâce à l’alimentaire à Pouillé

« Sans élèves, j’ai dû annuler des activités de repiquage. Du coup, pas loin de 15 000 plants ne pourront pas être mis en vente », explique Mickaël Bouvet, enseignant en techniques horticoles et responsable des serres. Même en supprimant certains travaux, l’équipe de salariés de l’exploitation se retrouve très chargée en travail.Autre conséquence de la crise, les produits de l’exploitation se sont trouvés sans débouché du jour au lendemain. « Nous avions 1 500 chrysanthèmes en fleurs, prévus pour les Rameaux. Ils ont dû être en partie jetés. Nous en avons donné une autre partie à nos clients en vente directe, quand celle-ci a été réouverte », explique Mickaël Bouvet. La perte financière, rien que pour les chrysanthèmes, pourrait s’élever entre 5 000 et 6 000 euros.

Le point de vente directe a été fermé pendant 2 semaines et demi, avec un gros manque à gagner, mais a heureusement pu réouvrir début avril.

L’exploitation horticole du Fresne fortement impactée

Au Lycée horticole du Fresne, à Sainte-Gemmes-sur-Loire, la production de fleurs et de plantes médicinales s’est poursuivie, sans les lycéens ni adultes du CFPPA, privés de stages. Comme toutes les entreprises du secteur, les plus grosses inquiétudes ont porté sur les débouchés. « La crise est arrivée au moment où l’on réalise notre plus important chiffre d’affaires, explique Philippe Taillecours, directeur de l’établissment. La production est écoulée via le commerce de gros, et en direct sur l’exploitation.».

L’ensemble des emplois salariés (il sont 5 en ce moment, et très occupés) a été maintenu. Mais la jardinerie du lycée a été fermée 1 mois. Un drive a pu ensuite être mis en place pour commercialiser les plants potagers produits sur l’exploitation école, avec toutes les précautions liées à la crise sanitaire. Il est ouvert du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h.

Les ventes de vin en chute au Lycée Edgard Pisani

Le Lycée Edgard Pisani de Montreuil-Bellay, est lui adossé à une exploitation viticole de 15 ha. Pour réaliser en temps et en heure les travaux actuels de mise en forme de la vigne (attachage des sarments, désherbage mécanique, surveillance sanitaire...), il a dû embaucher un saisonnier. « Nous avons eu la chance de le trouver », souligne Philippe Taillecours, qui dirige aussi cet établissement. La partie production est donc assurée. En revanche, la vente de vins est elle, touchée de plein de fouet par la crise. Le caveau du lycée est fermé, mais des achats en drive sont encore possibles ainsi que des commandes. L’événement Viniflore, qui devait se tenir les 20 et 21 mars au Fresne, a été annulé, laissant en plan 40 000 euros de stock de vin. Un salon rennais, auquel participe habituellement le lycée, a lui aussi été annulé, engendrant une perte de 20 000 à 30 000 euros de chiffre d’affaires. Consolation tout de même, le vin est un produit non périssable. S.H.

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