Les interprofessions interpellent François Hollande sur l'embargo russe
Dans une lettre adressée le 23 juillet au président de la République et au ministre de l'Agriculture, les interprofessions demandent de véritables mesures exceptionnelles.
Les interprofessions des fruits et légumes frais (Interfel), du porc (Inaporc), du bétail et viande (Interbev), des pommes de terre (CNIPT), du lait (Cniel) et l'Association France Russie pour l'agroalimentaire (Afraa) demandent de « véritables mesures exceptionnelles », pour répondre à la « crise exceptionnelle » liée à l'embargo russe et à sa prolongation. Les filières soulignent une baisse d'activité conséquente :
- la filière végétale accuse une perte de 500 millions d'euros en valeur sur ses exportations.
- la filière porcine déplore de son côté - 9 % en valeur (- 6 % en volume) alors qu'elle fait également face à « une baisse des cours du porc à l'intérieur de l'UE de 20 centimes par kg sur l'année 2014 » et demande « une solution au problème du certificat sanitaire européen ».
- la filière bovine a dû se rabattre vers d'autres marchés à l'export, puisque la Russie constituait 25 % de ses exportations, et se trouve confrontée à une concurrence accrue.
- la filière laitière a perdu 109 millions d'euros de débouchés directs, et aux conséquences indirectes de l'embargo qui fait entrer massivement des produits d'importation sur le territoire français : « pour le lait de consommation, les volumes importés ont augmenté de 49 %, pour l'emmental, la hausse atteint 18 % sur quatre mois ».
Les interprofessions demandent donc « l'adoption de mesures fortes d'accompagnement des filières en France et au niveau communautaire » via les outils de l'OCM, le développement des exportations, les programmes de promotion, ou la levée des barrières à l'exportation.