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Les JA cultivent l’optimisme

  Réunis en assemblée générale mardi à Angers, les jeunes agriculteurs des Pays de la Loire ont pris un cours d’optimisme avec Yves de Montbron.

© anjou agricole

 

 

«Comment rester optimiste face aux saccages de nos moyens de production?». Une question posée par Dorian Deborde, salarié agricole en Vendée qui a vécu au plus près les récents événements de Sainte-Soline (79), et qui peut résumer l’abattement d’une partie des agriculteurs. «En se concentrant sur les éléments positifs», répond par exemple Yves de Montbron. Invité mardi dernier à Angers par le syndicat Jeunes Agriculteurs des Pays de la Loire, le secrétaire de la ligue des optimistes a donné quelques clés  à l’assemblée pour «changer de posture». «Le pessimisme, comme l’optimisme, sont des façons de voir le monde, explique-t-il. Tout dépend de la manière dont nous percevons ce qui nous arrive». A l’instar d’un Gene Kelly qui arbore un grand sourire alors qu’il danse sous la pluie.

 

Selon la psychologie positive, portée par le chercheur américain Martin Seligman, l’optimisme serait le résultat de trois “moteurs” : un biais cognitif inné, un trait de caractère acquis et une attitude mentale choisie. «Ce dernier moteur compte pour 60%, souligne Yves de Montbron. C’est donc un soft skills à cultiver». Ecrire chaque jour  trois raisons de se réjouir est un exercice proposé par le conférencier pour développer cette qualité. Loin d’un “optimisme béat”, Yves de Montbron suggère un “optimisme d’action”. «Il faut d’abord accepter le négatif, mais faire ensuite le pari du possible pour se concentrer sur les marges de manoeuvre, décrit-il. Enfin, il faut activer sa créativité pour raisonner en mode solution». 

 

Un discours qui a trouvé écho parmi les jeunes agriculteurs, dont les actions visent la pérennité de leur métier. Et même «s’il est difficile d’être optimiste en France, car on est alors considéré comme un imbécile heureux», c’est une qualité appréciée dans d’autres pays, en particulier anglo-saxon. «C’est un avantage concurrentiel majeur et une ressource mentale très efficace», rappelle-t-il. Sans connaître les résultats du test d’orientation vitale (1) des participants, Yves de Montbron est certain de la capacité des jeunes agriculteurs à augmenter leur score. « Quand on sème une céréale à l’automne pour la récolter au printemps, c’est être optimiste», confirme-t-il.

 

Le montant de la nouvelle DJA attendu en juin

Transférée de l’état  au Conseil régional, dans le cadre de la nouvelle programmation de la Pac, la gestion de la dotation jeune agriculteur sera effective en 2024. Le président de JA Pays de la Loire, Brice Dessartre a souligné les points défendus par le syndicat dans la nouvelle mouture de la DJA : un accès par VAE ou la détention d’un diplôme de niveau IV agricole ; la modulation du montant de la DJA, pour tous les élevages et pas seulement les ruminants et une étude d’installation complète. «Celle-ci prendra en compte tous les aspects du projet d’installation, détaille-t-il. Outre l’économie, elle devra intégrer aussi l’environnement, la gestion des risques, le social,... C’est une plus-value obtenue dans les Pays de la Loire que nous allons porter  au National». Le comité départemental à l’installation, qui remplace pour partie la CDOA, a un rôle renforcé en visant tous les dossiers des candidats depuis février 2023. Reste à connaître le montant de base de la nouvelle DJA qui devrait être augmenté. Il sera confirmé en juin lors du comité régional installation transmission.

 

 

 

  1. Le test de M.Scheier et C. Carver est un  questionnaire qui en dix questions permet de se positionner comme étant de caractère plutôt optimiste ou pessimiste.
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