Chambre d'agriculture
Les Mauges, territoire pilote pour la transmission
La session chambre qui s’est déroulée vendredi 12 mars a axé ses travaux sur le renouvellement des générations d’actifs, une problématique majeure tant pour les agriculteurs que pour leurs salariés.
La session chambre qui s’est déroulée vendredi 12 mars a axé ses travaux sur le renouvellement des générations d’actifs, une problématique majeure tant pour les agriculteurs que pour leurs salariés.
Une installation pour deux départs. C’est le rapport de force actuellement en vigueur dans le Maine-et-Loire, avec 440 départs par an prévus jusqu’en 2023 contre un peu plus de 220 installations réalisées en 2019. Si la trajectoire départementale n’est pas très différente de celles des autres départements de la région, elle interpelle, particulièrement dans la production viande bovine « où nous avons enregistré en 2020 une baisse de 15 000 bovins sur le 49 » note Alain Denieulle. « L’évolution s’est accélérée depuis 2 ans. Jusqu’ici c’est surtout chez les engraisseurs qu’on avait vu la baisse de potentiel, mais aujourd’hui ce sont les vaches qui s’en vont ». Un constat partagé par Michel Brossier, qui l’attribue au manque de rémunération criant : « Il convient de s’interroger quand les aides représentent jusqu’à 3 fois le revenu ». De ce fait, les productions bovines, en lait comme en viande, sont quelque peu boudées par les potentiels repreneurs, « puisqu’elles représentent 55 % des exploitations à reprendre et seulement 30 % des candidats à la reprise » pointe le président des JA, Ludovic Roncin. A l’inverse, d’autres productions, comme le maraîchage, attirent davantage, en particulier des candidats non issus du milieu agricole.
L’enjeu des salariés
Isabelle Traineau de l’Anefa Pays de la Loire et Camille Leperlier de l’Anefa49, ont présenté les besoins de renouvellement de salariés à horizon 2025. « Nous identifions un besoin de recruter 830 salariés permanents par an et 10 000 CDD longue durée » chiffre Isabelle Traineau. Avec des dynamiques divergentes selon les productions : « la demande sera moins importante sur des productions comme horticulture, mais à l’inverse on a un afflux de besoins en polyculture-élevage ». De la même manière, on va enregistrer un fort taux de départ en retraite chez les salariés des viticulteurs, « alors que dans le même temps, on va devoir monter en compétences techniques, sur de la conduite d’engins par exemple » note Ludovic Roncin. Ramener des salariés vers l’agriculture et les emmener vers un niveau de qualification adéquat est donc « le double défi auquel nous sommes confrontés » note Camille Leperlier, qui a rappelé toutes les voies possibles ouvertes par l’ANEFA pour l’accompagnement vers l'emploi.