VOLATILITÉ DES PRIX
Les mesures détaillées par le ministre de l’Agriculture
Au Space, le chef de l’État a annoncé des mesures immédiates. Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, vient d’en présenter le plan.
Le plan présenté en conseil des ministres le 12 septembre, comporte “des mesures à portée immédiate pour aider à surmonter la situation actuelle, mais aussi des actions plus structurelles pour tenter de limiter la volatilité des prix sur les marchés agricoles et pour en atténuer les effets à l’avenir”, indique le document officiel du ministère.
Au niveau international, “une pause dans le développement des biocarburants” est demandée. Les biocarburants de 1re génération entreraient en concurrence avec l’usage alimentaire des produits agricoles. Cette proposition sera portée aussi au niveau européen. Le plan insiste également sur la mobilisation du forum de réaction rapide du G 20 “pour assurer une bonne coordination des politiques des grands acteurs des marchés agricoles”.
Au niveau communautaire, “la France défendra le renforcement de la régulation des marchés agricoles et des marchés financiers”. Dans ce cadre, la France souhaite le renforcement de l’encadrement de ces marchés et demande à la Commission de renforcer les mécanismes communautaires de régulation et de lissage des effets de la volatilité dans le cadre de la réforme de la Pac.
Sur le plan national, le gouvernement “prendra des dispo-sitions pour limiter l’exposition des éleveurs aux évolutions des marchés mondiaux, aidera les éleveurs à surmonter les difficultés conjoncturelles, favorisera la mise en place de discussions commerciales objectives entre production, transformation et grande distribu- tion, et organisera une table ronde pour améliorer les relations contractuelles et commerciales au sein des filières animales”. Ce qui se traduira par : la facilitation de la mise en œuvre du plan silo pour moderniser et augmenter la capacité de stockage ; l’élabo-ration d’un plan de développement de la production de protéines végétales ; la pause dans le développement des biocarburants de première génération ; un appui aux éleveurs pour surmonter les difficultés financières liées à la hausse des coûts de production (aide au paiement des charges sociales et fiscales, mobilisation du réseau bancaire) ; un abondement de 10 millions d’€ de l’en-veloppe de soutien à la mise aux normes des bâtiments d’élevage des truies gestantes ; une révision à partir de 2013 de la fiscalité agricole pour améliorer les dispositifs de lissage des revenus face à la volatilité des cours des matières premières.