Phytos
Les missions de Phyto-Mieux : communication et sensibilisation
Phyto-Mieux Pays de la Loire est relancé pour se concentrer sur ses missions premières : la communication et la sensibilisation. Interview de François Pelletier, président de l’association.
Pourquoi l’instance PhytoMieux est-elle réactivée actuellement ?
François Pelletier : Phyto- Mieux est une association qui regroupe tous les acteurs qui ont un lien avec les phytosanitaires. Parmi eux, la MSA, les coopératives et négoces, les filières spécialisées, les Cuma, les concessionnaires et les entreprises agricoles ainsi que la Chambre d’agriculture et la FDSEA qui en sont les membres fondateurs.
L’usage des phytosanitaires est primordial aussi bien pour la santé des individus que pour la qualité de l’eau, nous avons toujours communiqué dans ce sens. Aujourd’hui une pléiade de réglementations encadre cet usage et il est important d’y voir clair pour que les agriculteurs s’y retrouvent et puissent trouver un sens et une cohérence dans tout cela. Tous les acteurs sont d’accord pour intensifier la communication sur ces sujets en mutualisant nos moyens. Phyto-Mieux nouvelle formule doit pouvoir devenir une véritable plateforme d’échange entre les différents acteurs.
Quelles sont les règles qui se mettent en place pour les agriculteurs ?
Tout d’abord il faut citer l’arrêté du 12 septembre 2006 dont on parle souvent avec le respect des zones non traitées le long des cours d’eau. Pour mémoire, il s’agit de respecter une distance non traitée qui peut aller de 5 à 50 mètres selon le produit et qui peut être ramenée à 5 mètres si une bande enherbée de 5 mètres est en place avec l’usage de buses anti-dérives homologuées. Cet arrêté comprend également des points très importants sur la gestion des effluents phytosanitaires, la gestion des fonds de cuve et le lavage au champ du pulvérisateur. Que l’on soit viticulteur, horticulteur, maraîcher, céréalier ou arboriculteur, tout le monde est concerné. S’ajoute à cela le contrôle des pulvérisateurs sur lequel Phyto-Mieux s’était beaucoup investi dans le cadre d’actions volontaires et qui devient obligatoire. Le Grenelle de l’environnement a également marqué une phase de changement avec la mise en place du plan Écophyto 2018 qui reprend en grande partie la Directive européenne sur l’usage des produits phytosanitaires. De là découlent des programmes de recherche, la formation des utilisateurs avec le “certiphyto” et le renforcement du réseau de surveillance biologique avec la mise en place du bulletin du végétal.
Quels vont être vos chantiers et les priorités de Phyto-Mieux pour l’avenir ?
Les chantiers sont nombreux mais nous voulons nous concentrer sur nos missions premières : la communication et la sensibilisation. Les sujets que nous aborderons se doivent d’être transversaux et doivent pouvoir répondre aux attentes de
l’ensemble des partenaires de Phyto-Mieux. Nous n’avons pas vocation à faire de la recherche mais plutôt à mutualiser les connaissances de chaque partenaire. Ainsi, la santé des usagers est un sujet majeur sur lequel nous souhaitons insister. Concernant les nouvelles règles, il est urgent de communiquer sur les équipements sur site, la gestion des résidus de cuve, les aires de lavage et de remplissage des pulvérisateurs. Ces règles sont applicables depuis 2006 et un programme d’accompagnement, le PVE (Plan végétal environnement) est en cours. Les partenaires sont d’accord pour saisir cette opportunité, l’occasion de rationaliser le “poste phytosanitaires de l’exploitation”. Le moyen aussi de régulariser sa situation face aux contrôles qui s’intensifient et deviennent de plus en plus pointus.
Propos recueillis
par Sarah Petiard