Influenza aviaire
Les Pays de la Loire durement touchés
Les Pays de la Loire, sont confrontés depuis une semaine à une diffusion rapide du virus de l’Influenza aviaire, les départements de la Vendée et de la Loire-Atlantique étant particulièrement touchés.
Les Pays de la Loire, sont confrontés depuis une semaine à une diffusion rapide du virus de l’Influenza aviaire, les départements de la Vendée et de la Loire-Atlantique étant particulièrement touchés.
Face à cette situation et afin de stopper la propagation de la maladie de nouvelles mesures ont été annoncées en ce début de semaine. Une zone réglementée spécifique a été avancée sur les départements de la Loire-Atlantique, du Maine et Loire, de la Vendée. Cette zone comporte également le département des Deux-Sèvres.
Ce zonage a été défini de la façon suivante :
- Zone de protection : comprenant le territoire des communes de se situant dans un rayon minimal de 3 km autour des foyers
- Zone de surveillance : comprenant le territoire des communes de se situant dans un rayon entre 3 km et 20 km autour des foyers
Les contours de cette zone sont les suivants : Saint-Nazaire, Nantes, contournement de Cholet par l’Est. Le département de la Vendée se retrouve intégralement dans la zone.
Quelles mesures s’appliquent dans au sein de cette zone réglementée ?
Les mesures suivantes s'appliquant sur l’ensemble de la zone réglementée, sont les suivantes :
- Aucune mise en place possible
- Aucun mouvement de PAG autorisé, sauf à destination d'un abattoir situé au sein d’une zone réglementée. Toutefois, le transfert au sein d'un même site d'élevage dans une salle de gavage présente sur place est possible.
- Les volailles (hors palmipèdes et dindes) peuvent être autorisées à sortir vers un abattoir situé en zone réglementée sous couvert d'un laissez-passer : une visite vétérinaire doit être réalisée dans les 24h avant le départ des galliformes en ZS et dans les 48h avant départ des galliformes en ZP avec prélèvements réalisés lors de cette visite.
- Les palmipèdes et les dindes peuvent être autorisés à sortir vers un abattoir situé en zone réglementée sous couvert d'un laissez-passer : une visite vétérinaire doit être réalisée dans les 48h avant le départ des palmipèdes avec prélèvements sur 60 individus pour dépistage virologique
- Aucune sortie de volailles prêtes à pondre (pondeuses et repro) n'est possible, les mouvements au sein des zones sont interdits
- A ce jour et dans l’attente de l’avis anses aucune sortie d'OAC et de sujets d’un jour n’est possible hors du périmètre réglementé
- Les œufs de consommation peuvent être expédiés vers un centre d'emballage ou casserie agréée situé dans la zone réglementée sous conditions
En complément de ces mesures et du strict respect de la biosécurité, la vigilance de chacun est primordiale, notamment au niveau de la circulation des animaux, matériaux et personnes même en dehors de la zone réglementée.
Le ministre a également évoqué un dépeuplement autour de sites stratégiques, qu’entend-on par-là ?
Le Ministère a annoncé le 6 mars le dépeuplement des élevages de volailles autour des sites stratégiques (couvoirs, élevages de reproducteurs) et ce dans un périmètre de 5km. En effet la région Pays de la Loire compte sur son territoire de nombreux établissements de sélection et couvoirs. Pour assurer la pérennité de la filière, il convient donc de mettre en œuvre des mesures spécifiques afin de protéger ces sites indispensables au redémarrage de la production.
Afin de mettre en œuvre ce dépeuplement, un recensement des sites dits stratégiques est en cours. L’objectif étant de prioriser les sites de la sélection, les sites de grands parentaux ainsi que les couvoirs avec des sites de reproducteurs autour. Une fois ces sites prioritaires définis, un état des lieux des élevages situé dans la zone sera réalisé afin de gérer le dépeuplement et sa priorisation.
L’épandage des effluents avicoles est-il autorisé ?
Le transport et l’épandage de lisier provenant de volailles et gibiers est interdit. Par dérogation les épandages du lisier peuvent être autorisés par la DDPP sous réserve de mise en œuvre sur l’exploitation de procédés d’assainissement. Pour ce qui est du département de la Vendée, l’épandage des effluents d’élevages avicole est interdit sur l’ensemble du département.
Pour combien de temps ces mesures sont-elles mises en place ?
D’après les arrêtés, la zone actuellement définie ne pourra être levée que
30 jours après la l’abattage des animaux et la fin des opérations de nettoyage et désinfection du dernier foyer de la zone.
En fonction de l’évolution de la situation des réévaluations seront réalisées afin d’envisager des levées de zones.
Quelles sont les indemnisations prévues ?
Suivant la situation de l’exploitation les dispositifs d’indemnisation sont différents :
- Pour le foyer (exploitation touchée) : l’indemnisation des foyers est prise en charge par l’Etat. La DDPP assure une avance de 75% de la valeur des animaux puis le solde après transmission d’un dossier fait par l’éleveur et le groupement.
- Élevages situés en zones réglementées : Pour l’épisode d’influenza aviaire de 2021, un dispositif d’aide avait été mis en œuvre par France Agrimer. Celui visait à couvrir la perte de marge brute globale subie en raison des mesures de restrictions sanitaires obligatoires mises en œuvre.
- La FRSEA, JA et le CRAVI ont adressé début mars un courrier au ministre de l’Agriculture demandant la réouverture urgente de ce dispositif afin de prendre en charge les pertes subies par les éleveurs situés au sein des zones réglementées.
- Élevages situés en zones indemne : A ce jour les pertes économiques subies en zone indemne ne sont pas des pertes indemnisables par l’État. Jusqu'à maintenant le FMSE prenait en charge les pertes en zone indemne mais il s'agissait jusqu’à présent de dossiers « à la marge ». Face au contexte actuel, il est primordial de permettre la livraison des poussins en zone indemne en provenance de zone réglementé avec un protocole très strict. Si tout est bloqué, l’Etat devra prendre ses responsabilités.
Outre ces mesures, nous invitons d’ores et déjà chaque éleveur à se rapprocher de sa caisse de MSA afin de demander la mise en place d’un plan de paiement de ses cotisations sociales.
Des contacts sont en cours auprès des différents caisses de MSA afin de demander la prise en charge des cotisations sociales.